Ryan & Andrew | On Se Recroise

- Beaucoup ont paris que je ne changerait pas ! Mais cet endroit change tout le monde. Enfin, en tous cas il a fait ressortir le pire de beaucoup de personnes ça c'est sur !

Pas moi ! Moi j'étais toujours resté moi-meme. Mais le temps fait mûrir tout le monde. Moi-meme comprit.

- Mais j'aime être entouré de gens jeunes, c'est comme ça qu'on le reste ! On s'amuser beaucoup plus ! Les jeunes ne sont pas emmerdés avec leurs routines et leurs travail qu'ils finissent par détester.

Je réfléchissais rapidement et hochets la tête.

- A Portland nan, mais j'ai quelques adresses à New York que tu pourrais aimer. Après tout dépend de quel type de clubs gay tu cherches. Habituellement je fuis assez rapidement pour ne pas avoir besoin d'avocat. Mais c'est bon à savoir ! Tu es où maintenant ?

Il avait raison, les jeunes étaient libres, ça me manquait un peu de l'être. Je ferais peut être mieux changer d'air, avant que je ne m'enferme totalement dans ma routine, j'avais l'impression d'être un humain de 40 ans alors que non j'étais un vampire, j'avais la vie éternelle.

- Tu as bien raison. J'avoue m'être enfermé dans une routine en ce moment, ça me manque un peu. Et oui je me doute que tu n'as rien sur Portland mais je ne suis plus ici. Je suis sur Miami mais un petit voyage à New York me ferait le plus grand bien.

Ca faisait longtemps que je n'étais pas sorti en dehors de Miami, du moins pour le personnel car au niveau du travail j'étais toujours en déplacement. Après je ne me plaignais pas trop car je gagnais assez bien ma vie mais j'avais besoin de changement, pendant quelques temps.

- On a tous notre routine nan ? Peu importe qu'elle soit festive ou monotone avec un job. Après il y a des jobs cools, qui rapportent et où on fait la fête. T'as pas idée du nombre d'avocats que je rencontré en clubs. Ils viennent fêter leurs victoires ou alors fêter pour oublier leurs défaites. Dans tous les cas, ils viennent, ils boivent, et je suis payé ! Après il y a de bons clubs à Miami aussi, je peux te mettre en contact avec une bonne promoteure. Sandy est cool et elle a de la belle clientèle. Après, elle est chère mais faut voir la qualité.

N'étant plus à Miami depuis longtemps ça ne me dérangeait pas de faire de la pub pour une collègue. Je n'y gagnais rien mais n'y perdais pas non plus. J'adorais mon job, être payé à faire la fête j'aurai du y penser avant ! En plus maintenant c'était la grande mode, même si ce n'était pas facile d'avoir une bonne clientèle et de réussir, j'avais pas à me plaindre. Après, j'avais toujours été riche alors ce travail c'était pas vraiment pour gagner ma vie.

Il disait vrai, mais ma routine ne me convenait plus. Après c'est vrai que je ne fêtais pas particulièrement mes victoires, un verre avec des collèges ou les clients et retour chez moi.

- Oui pourquoi pas je veux bien que tu me donne son contact. Mais je voyage souvent sur New York pour des affaires donc tu peux toujours me conseiller aussi.

Il était temps que je me remette à sortir, rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux contacts. Pourquoi pas même rencontrer quelqu'un après tout.

Je sortais mon téléphone et cherchais dans ma.liste de contact. Sandy.. " Sandy blonde "... " Sandy Grain de Beauté ".. Ah voilà ! " Sandy Promoteure " ! Je savais que je l'avais.

- T'as de quoi noter ?

J'attendais un peu et commençais à dicter son numéro.

- Oublies pas de lui dire que tu l'appelle de ma part. C'est une humaine, elle sait pas tout. Mais elle a des adresse cool. T'as réussis à pouvoir exercer dans deux états différents, c'est cool !

Je notais le numéro, et noter bien à côté de son prénom que elle était humaine pour ne pas faire de gaffes.

- D'accord, je note bien le fait que elle est humaine sinon je vais oublier. dis-je en rigolant.

- Oh pas que deux, je voyage énormément. Je passe ma vie entre les avions, le bureau et mon lit. Et je ne prends jamais le temps de m'amuser et de sortir. C'est cool que je sois tombé sur toi, je vais avoir de bonnes adresses je vais pouvoir me détendre.

C'est vrai que ce week-end était mon premier week-end de repos depuis des mois, voir des années. Je suis tout le temps entrain de travailler, je ne m'arrête jamais. Je me retenais d'ailleurs d'aller vérifier mes mails, je me suis dis que j'allais essayer de me couper totalement du travail.

- Ce serait facile de lui faire oublier ! Mais bon, autant éviter de risquer quoi que ce soit. Après tu peux toujours plaider la folie.

Cette idée aurait pu fonctionner. Mais on ne pouvait jamais savoir qui écoutait autour de nous, et qui allait répéter avant même qu'on se rende compte de notre erreur. Et parfois ces erreurs étaient fatales. Cette pensée me fit perdre mon petit sourire et j'essayais de ne plus y penser. Mon visage se durcit légèrement.

- Je sais pas comment tu fais. T'es immortel ! Pourquoi travailler autant et ne pas en profiter ? Travailler c'est le fardeaux des humains ! Nous on a d'autres moyens.

Je vis que son visage se durcit légèrement mais je ne préférais pas demander pourquoi, je ne voulais pas paraître intrusif. Il avait raison d'un côté, pourquoi travailler autant.

- Justement je suis immortel donc je peux faire ce que je veux. Après pourquoi travailler autant, c'est surtout parce que je suis seul et que le travail me fait penser à autre chose et permet de m'occuper. Mais maintenant que je vais avoir de bonnes adresses de club, je vais pouvoir faire des rencontres. Et je travaille autant aussi pour aider les gens, j'ai des gros clients pour ramener l'argent mais sinon je fais la plupart de mes affaires bénévolement, pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'avoir un avocat. Le tiers des clients que j'ai sont des clients innocents que leurs avocats commis d'office n'aurait pas aider et juste fait en sorte de signer un accord pour avoir le moins de temps possible. Les pauvres tout le monde s'en fout, et bien pas moi. Si je peux les aider je les aide.

J'étais bien un des rares en tout cas. J'avais essayé de monter une association avec d'autres avocats mais pas beaucoup nous avait rejoint car ça ne leur rapportait rien. Des billets de banque à la place du coeur.

- Tu vis à Miami et tu te sens seul ?, demandais-je un peu étonné. C'est le paradis de la fête gros ! Il n'y a que ça !

Ou peut-etre n'avais-je vu que ça parce que c'était mon domaine et ce que je préférais faire. Et puis il y avait plusieurs types de fêtes auxquelles aller.

- Ah un avocat commis d'office ou un avocat bénévole ? Plus bénévole du coup. Tu as vraiment du temps à revendre donc ! Et bien c'est pile le week-end où changer ça ! En commençant par sortir de cette pièce ! Tu as passé assez de temps assis dans une classe et moi aussi !

- Oui effectivement c'est le paradis de la fête mais comme je t'ai dis je suis tout le temps occupé. riais-je.

- Non bénévole, je suis bien trop réputé pour être un commis d'office. Et oui je suis d'accord avec toi on ferait mieux de sortir de cette salle, nous ne sommes pas venus pour étudier.

Je sortis de la salle, je regardais les élèves dans le couloir, ils étaient bien différents d'il y a 14 ans. Le lycée avait changé en université et les élèves avait donc l'air plus mature.