Prendre Ses CLubs Au Sérieux | Finn & Victoria

Alors si il avait bien arrêté, je me demandais si pour les vampires c'était plus facile que pour les humains, très certainement à mon avis, puisqu'on était supérieurs à eux, on était leur version évoluée.

- Et bien continues de tenir bon. T'es sur la bonne pente, ce serait bête de tout gâcher maintenant franchement.

Je levais les yeux au ciel. Comment ne pas devenir détestable avec quelqu'un qui l'était autant ? Je décidais de prendre sur moi, de penser positif, et c'était assez dur puisque ce T-shirt me gonflait et Finn n'était pas mieux. Je me demandais lequel des deux était le plus énervant,

- Je ne prétends pas en avoir, mais moi au moins j'essaye. Et je n'abandonne rien. Si je le fais c'est pas pour rien, autant ne pas commencer dans ce cas-là.

Je me rappelle des nombreuses bagarres que j'avais eu avec Victoria. Je me rappelle de notre rencontre où elle m'avait planté son talon dans le ventre et de la fois où on avait saccagé la bibliothèque. En revanche, je ne me souvenais pas des fois où elle me soutenait. Normal, car ces fois là étaient inexistants. Alors pourquoi maintenant elle s'y mettait ? Elle avait décidé d'être gentille oui, mais ça n'impliquait pas le fait de me motiver à rester sur le droit chemin. C'était bizarre. 

-Oh oui maman, je jure que je vais continuer mes efforts. 

Je levais les yeux au ciel et jetais à nouveau un oeil dans le couloir après avoir légèrement ouvert la porte. Non, elles étaient toujours là en train de taper la causette. Je refermais donc cette porte en soupirant et en lâchant un "fait chier" exaspéré. Je m'approche des fenêtres et regarde en bas. J'avais plus trop le vertige depuis ce que j'avais vécu en Russie. Avoir peur du vide me semblait maintenant ridicule. Mais j'avais quand même pas envie de sauter par la fenêtre. A tout les coups j'allais mal retomber, je me casserai quelque chose et je devrais retarder encore mon départ pour la ville. 

-Et bien ne commence pas. 

Je me tournais vers la pièce et allais m'asseoir sur une table et je posais mes pieds sur la chaise de devant. J'étais plutôt calme là, mais ça pouvait changer en un rien de temps.

A quoi bon je pouvais penser d'assez positif pour ne pas céder à son sarcasme continuel et à sa mauvaise humeur ? Je n'étais pas fan des chatons que tout le monde trouvait mignons juste car ils dorment ou qu'ils apprennent la vie, je ne comprenais pas pourquoi les gens les aimaient tellement. Les images de petits pauvre qu'on nourrissait et à qui on offrait des choses ne me faisaient pas assez plaisir pour ne pas tomber dans les sarcasmes de Finn.

- C'est toi qui vois, c'est ta vie. Je trouve juste dommage de replonger si bêtement, juste parce que tu es dans une mauvaise passe.

Et ça tout le monde le savait ! Mais c'était compréhensible, il venait de perdre son frère le mois dernier. Comment y être insensible ? Même Finn ne pouvait pas aller bien alors qu'il venait de perdre le dernier membre de sa famille. Je venais peut-être de trouver mon point d'encrage pour ne pas tomber dans son sarcasme, je devais me rappeler qu'l était plus désagréable que d'habitude car il avait de la pine à cause de Lucas.
Il fuyait quelqu'un, j'en étais sure maintenant. Je me fichais de qui il se cachait, c'étaient ses affaires. Mais je sentais qu'il resterait là longtemps.

- Si je ne commence pas je n'apprendrais pas. Et j'aime bien coudre. Bien qu'il n'y ait plus trop à apprendre.

J'étais désagréable avec tout le monde c'est vrai. Même avec Mary, enfin quand je la voyais. Ces derniers temps, on ne se parlait plus trop. C'était ma faute puisque j'évitais la plupart des personnes. La pauvre, je lui en faisait vraiment voir de toutes les couleurs, mais j'allais me séparer d'elle avant d'aller me faire tuer par je ne sais qui ou quoi. Elle vivrait plus heureuse sans moi c'est clair. 

-Qu'est ce que ça peut te faire de toute façon ?! 

C'est vrai, après tout c'était pas son problème si je replongeais ou pas. Qu'elle s'occupait de son drogué plutôt que de moi l'alcoolique. A choisir, j'aurais préféré être addict à la drogue. C'est vrai, on avait moins de chance de tomber dessus que sur de l'alcool. 

-Moi j'sais pas coudre et je le vis bien. J'en vois pas l'intérêt, des gens sont payer pour faire des fringues. Suffit de les acheter, c'est plus facile. Mais bref, fais ce que tu veux, c'est pas mes affaires

- Bah ça ne me fait rien. Tu fais ta vie comme tu veux hein. T'es assez grand pour t'occuper de toi-même, t'es plus un enfant à ce que je sache. Je suis pas ta mère.

J'avais déjà assez de mes amis qui se laissaient aller en attendant que quelqu'un les prenne en main, et c'était pas moi qui l'inventais, ils se comportaient tous comme des enfants, par exemple Ryan comptait toujours sur moi pour manger ses légumes et il m'appelait " maman " c'était dérangeant parfois. Mais donc j'en avais assez avec eux, alors en rajouter un, aussi désagréable en plus ! Non merci, il avait déjà Mary. Heureusement qu'on était là nous les files.

- Apprendre à coudre ça évite justement à des enfants de six ans de le faire, ou alors de racheter des fringues juste parce que les premières ont un petit trou.

-Je suis au courant que tu n'es pas ma mère, et heureusement d'ailleurs. 

Ma mère était morte depuis bien longtemps, et elle ne m'avait jamais vraiment aimé. Mon frère me disait le contraire, mais j'en étais pas persuadé. Enfin bref, de toute façon je ne saurais jamais ce qu'il en était réellement et tant pis. Maintenant j'étais le dernier McDavis, si on ne comptait pas mon fils, et je n'étais sûrement pas celui que mes parents auraient comme dernier de la famille. 

-Dit celle qui est la première à bondir dans les magasins à la moindre occasion pour s'acheter des fringues. Quelle hypocrisie. Tu fais genre ça t'importe que ce soit des enfants qui font le boulot, mais quand tu les achètes, t'y penses plus à ça.

- C'est clair qu'avoir Finn McDavis pour enfant ça doit être un calvaire !

Il était mal élevé, mal poli, dérangé, violent, bla bla bla, je me demandais comment ses parents avaient fait pour avoir deux enfants si différents. Il avait peut-être été adopté à la naissance mais il ne le savait pas. Dommage qu'on ne puisse plus savoir à cause de son ADN de vampire, et aussi parce que sa famille est morte.

- Je me suis rendue compte ces derniers mois que le shopping coûte une fortune. Mais oui je suis d'accord, quand j'achète mes vêtements je me fiche de qui les a coud. Mais quand j'étais humaine je me les faisais le plus souvent moi-même avec les domestiques.

Depuis que j'avais ma maison mon père renflouait beaucoup moins mon compte en banque, alors je me rendais compte que la vie était chère, et que les magasins où j'allais habituellement avaient augmentés leurs prix d'un coup. Alors je volais.

-Je te dirais bien de demander ça à ma mère, mais elle est morte! comme le reste de ma famille. 

Répondis-je d'un ton tranchant. Si elle continuait à parler comme ça, j'allais finir par m'énerver. J'allais péter un plomb contre elle et en venir aux mains. Comme d'habitude, mais en pire. 
Je ne comprenais pas trop pourquoi je réagissais au quart de tour quand on abordait le sujet de la famille. Je les avais jamais vraiment aimé après tout. Enfin ce n'était peut-être pas tout à fait exact. Le problème c'est que je souffrais du manque de leur affection. Donc en fait, je les aimais mais pas eux. Encore une fois, c'était le bordel dans ma tête sur tout ça. J'arrivais jamais à avoir mes idées clairs et à comprendre mes sentiments. 

-La princesse est descendue de sa tour et à enfin fait face à la vie réelle. ça doit faire un choc non ?!

- Oui je suis au courant. Mes condoléances pour ton frère. enfin je crois te l'avoir déjà dis, je ne sais plus. J'ai l'impression de l'avoir déjà fait. Mais peu importe c'est ça ?

Vu comment il en parlait tout le temps je m'attendais à ce qu'il me dise que ça ne le touchait pas et qu'il se portait bien sans son frère. J'étais pas stupide, et on en avait parlé avec Mary, je savais qu'il n'en pensait ou penserait pas un mot. Même Finn avait des faiblesses et des sentiments. En tous cas si il y avait un sujet avec lequel je ne rigolais pas c'était les pertes des proches, c'était horrible et il n'y avait rien de drôle à ça.

- Oui ça fait un choc ! 300 dollars pour une robe c'était rien avant ! Maintenant ça me fait un tiers de moins pour mon loyer. La vie est dure, tu peux le croire ça ?

-Gardes les tes condoléances, j'en ais rien à faire. Maintenant je suis véritablement un fils unique. Génial non ?! 

Je comprenais pas pourquoi les gens donnais des condoléances. C'est vrai, personne n'en avait vraiment quelque chose à faire que j'ai perdu mon frère. Tout le monde me détestait, alors pourquoi subitement ils se montreraient gentil et compatissant envers moi et la perte du dernier membre de ma famille? On avait beau dire que j'étais hypocrite, ici personne ne valait mieux que moi. On était tous hypocrite.

-Tout le monde n'a pas vécu noyé dans l'argent. Donc ouais je sais que la vie est cher. Bienvenue dans le monde réel blondie !