Andrew ► You're serious ?

Ok. J'ai été assez patient j'estime. Entre Gynna qui depuis son retour de Russie m'évite et fait sa petite vie de son côté, Ryan et ses faux-sourires... Je tolère plus l'attitude de Drew qui date depuis un peu plus longtemps. Je m'étais dit que c'était qu'une passe, que monsieur voulait un peu prendre ses distances parce que je pouvais pas répondre à ses sentiments, ce que je pouvais comprendre. L'un comme l'autre, on était mal de cette situation, mais là, ça avait trop duré et j'avais besoin de retrouver celui que je considérais le plus comme un meilleur ami. Alors, j'arrive au second étage du bâtiment et sans même frapper à la porte, j'appuyée sur la poignée de celle-ci pour l'ouvrir, espérant qu'elle est ouverte et que surtout, je vais pas tomber sur un Finn tout nu ou un Drew dans une même tenue... Bref, je débarque à l'improviste, je m'impose. Parce que sinon, il aurait pu avoir le loisir de continuer à faire le mort... J'espère juste qu'il est là.

(Comme je sais pas si la porte est ouverte ou pas je dis pas s'il entre)

J'étais dans mon lit, j'écoutais de la musique tout en réfléchissant quand la porte qui s'ouvrit brusquement me fit sursauter, je regardais qui venait d'entrer. Je soupirais à la vue de Ricky, je l'avais évité ces derniers temps car l'avoir près de moi ne me permettait pas d'oublier mes sentiments qui étaient toujours là d'ailleurs, même m'éloigner de lui ne me faisait rien. Je me levais de mon lit, me demandant ce qui allait se passer. J'hésitais à dire quelque chose, je pense qu'il m'en voulait un peu. Ca me faisait mal de ne plus passer du temps avec lui, c'était quand même mon meilleur ami mais il fallait que je pense un peu à moi aussi. Je le regardais de haut en bas, il était toujours aussi beau, ça n'allait certainement pas m'aider. J'avais tout fait pour oublier mes sentiments, jusqu'à coucher avec des inconnus mais rien n'y faisait. Je finis par me décider et prit la parole pour dire quelque chose de complètement banal.

- Euh, salut..

Ouais trop banal comparé à ce qui allait suivre.

La porte ouverte, je rentre sans gène dans la chambre de McDavis et de Mason, celle-ci restant ouverte derrière moi dans le cas où il n'y aurait que le premier mentionné, sauf que non, il n'est pas là. Il n'y a que celui que je viens voir et cela m'arrange clairement. Je le regarde, il bouge, se relève pour me faire fasse et il me parle. "Euh. Salut ? t'es sérieux ?" Non, ça passe pas. Il m'ignore et après il me lâche juste un Euh salut... Genre il est même pas sûr de devoir me saluer. Je reste immobile, mon regard rivé sur lui. Je dois avoir l'air d'une pucelle dans un sens à râler comme ça pour sa simple salutation. Mais en même temps, j'aurais aimé une autre réaction venant de mon meilleur ami quand même... Genre, il en a rien à foutre que je sois là. J'ai limite envie de repartir, parce qu'au final, je me suis attaché à lui pour rien, ça m'apportera que des emmerdes, ce qui est déjà le cas... Surtout que ça devrait faire plaisir à Gynna, enfin, ça lui ferait plaisir que je ne sois plus aussi proche qu'avant de Drew', mais là, j'ai plus aucun des deux, l'un comme l'autre m'évite et ça fait de trop. Je soupire. "Je vois que tu es ravi de me voir. Je suppose que je dois en déduire que ma présence n'est pas appréciée et que tu comptes m'éviter encore longtemps ?"

- Je..

Je m'arrêtais ne sachant pas quoi dire. J'étais content de le voir, je n'allais pas dire le contraire mais je me sentais mal. Je n'aurais pas du le lâcher comme ça, sans explications. Je finis par reprendre la parole.

- Je suis désolé.. Je ne voulais pas m'éloigner de toi mais il fallait que je le fasse.

Je le fixe, attendant sa réponse ou au moins sa réaction. Allait-il me jarreter hors de sa chambre ? C'était une possibilité, et cela ne me plaisait pas vraiment. J'attend donc en silence et quand il parle, il se montre hésitant. Je croise les bras, ce qui peut être mal interpréter, parce qu'il pourrait croire que je suis fermé à la conversation, mais ce n'est pas le cas, j'en ai juste marre d'attendre que les gens reviennent vers moi, alors, lui, je le presse. "C'est un peu contradictoire tu ne crois pas ? Mais soit, tu comptes encore continuer ou pas ? Que je sache si dans le couloir, je dois aussi t'ignorer." Dans un sens, c'est encore lui qui subit, parce que je suis agacé de me faire ignoré par Gynna, mais par lui aussi, mais lui, je peux le confronter alors que la demoiselle, je ne peux pas à cause de son traumatisme du à ce qu'il s'est passé en Russie.

- Je ne sais pas quoi faire d'accord ? J'ai cru que en m'éloignant de toi, mes sentiments disparaîtrait petit à petit mais ça ne fonctionne pas, ils sont toujours là..

Ca me faisait bizarre de lui parler de mes sentiments pour lui.

Un soupire franchit mes lèvres alors que je l'entends me donner son explication. Non pas que ça m'exaspère qu'il ai des sentiments pour moi, mais plutôt qu'il s’obstine à se tenir loin de moi, alors que ça change rien. "Et donc tu comptes continuer c'est ça ?" Je le fixe, parce que dans un sens, j'avais besoin de mon meilleur ami, c'était à lui que je me confiais depuis mon arrivée ici, du coup, j'avais un peu du mal à aller vers d'autre personne que lui quand j'allais mal... Et j'avoue que je prends assez mal le fait qu'il continue à se tenir loin de moi alors que ça ne marche pas trop sa technique du je me tiens loin de toi pour t'oublier. Car c'est bien ce qu'il vient de me dire non ?

- Ca sert à quoi de continuer si ça ne fonctionne pas ? Mais c'est pas non plus en restant proche de toi que ça va s'arranger, je ne sais pas quoi faire. Tu me manques, je ne vais pas dire le contraire. Mais être proche de toi me fait souffrir et être loin de toi me fait souffrir, je suis perdu.

Je fronce un peu les sourcils en l'écoutant. Ok, là, on était mal-barré. "Suffit de choisir la solution qui te fait le moins de mal ? Laquelle tu préfères ?"Au final, il avait les cartes en mains, il devait juste choisir et maintenant, en fonction de son choix, je verrais ce que je ferais. Bien entendu, il est certain que je préférais le fait qu'on se reparle à nouveau plutôt que de le voir continuer à m'éviter de la sorte.

- Mais je ne sais pas ! Il n'y a pas une situation qui est pire que l'autre.