Vic et Ryan : Vont-ils se pardonner ?

Premier cour de chasse du moi de Mars. J'en avais un peu marre de ce cour parce que chasser des cerfs ça ne m'intéressait pas. La prof nous avait donné rendez-vous dans la forêt mais c'était à nous de la chercher. Alors quand on y arrivait enfin, on la trouvait à une des limites.
Elle nous expliqua alors le programme de cette heure là. On devait " chasser en hauteur " donc en gros se faire chier à jouer à Tarzan dans les arbres pour retrouver des proies et les attaquer ensuite mais évidement à la fin on devait les relâcher.

- Vous serez par groupe de deux pour cet exercice.

Je regardais les gens de ma classe et y vis Ryan.

J'arrivais au cour de chasse. J'avais vu Victoria devant moi sur le chemin. Je ne voulais pas lui parler, ni lui pardonner ce qu'elle m'avait fait. La prof fit son speech que j'écoutais en la regardant, sans rien dire, les bras croisés. Lorsque tout le monde se mit en groupe il ne restait que Victoria et moi. Mais je comptais l'ignorer jusqu'au bout.

Je ne pris pas la peine de la regarder ni de lui répondre.  Visiblement oui j'allais être avec elle ! Mais ça ne m'obligeais pas à lui parler ! Je grimpais directement dans un arbre et commençais l'exercice à chercher des animaux.

J'allais prononcer son prénom, je voulais qu'il me pale, je voulais avoir une conversation avec lui. J'aurais aimé qu'on se comporte comme des adultes. Mais c'était très certainement trop tard puisque dès le début je n'avais pas agis en adulte en lui retirant sa mémoire. Je baissais les yeux mais le suivais. Si il savait comment je me détestais à ce moment même de lui avoir fait du tord. Il devait certainement le savoir puisqu'il lisait toujours dans les pensées des autres, mais ça lui était forcément égal. En fait, je savais que je devais me sentir mal, mais est-ce que je l'étais vraiment ? Je ne ressentais rien, mais là j'avais mauvaise conscience. C'était peut-être le début, peut-être que comme ça mes sentiments reviendraient. Nan, je refusais que ça arrive, j'avais toujours refusé qu'ils réapparaissent, ça ferait beaucoup trop mal.

Je préférais ne pas écouter ses pensées, surtout si elle essayait la télépathie. Je n'avais aucun besoin d'entendre ses excuses bidons de traître. Oui elle avait trahie le groupe, mais elle m'avait trahie moi surtout. La princesse avec toutes ses manières et ses règles et ses morales à la con. Je bloquais mes pensées pour qu'elle ne puisse pas les entendre, je n'avais plus aucune confiance en elle. Je continuais de sauter d'arbres en arbres, de branches en branches, pour chercher un putain d'animal, un gros de préférence, la note serait certainement plus haute. 'allais assez vite, sans l'attendre.

J'avais la très nette impression qu'il essayait de m'éviter à aller de plus en plus vite, mais je restais toujours derrière lui, le suivant à l'odeur, mais aussi à la vue. J'essayais de trouver des branches qui ne casseraient pas, qui seraient assez hautes.

- Je pense que plus haut on sera, meilleure sera notre note.

Je savais qu'il m'ignorerait, mais je n'allais pas passer le cour à ne rien dire, il fallait que j'engage la conversation, sinon je m'ennuierais, et je n'aurais vraiment aucune chance pour qu'on ait une conversation. Je ne savais pas trop en fait si je souhaitais avoir une conversation sur ce qu'il s'était passé alors qu'on était dans une forêt avec pleins de moyens à sa portée pour me torturer ou me tuer.

Je l'ignorais, mais je savais qu'elle serait pipelette. Donc j'allais continuer de faire ma chasse à la con, et l'ignorer. Jusqu'au moment où elle m'agacerait trop et là je lui dirais de se la fermer car ce qu'elle me disait ne m'intéressait absolument pas. Le pire c'était que je dormais dans la chambre de son abrutis de mari ! Jusqu'à ce que ça aille mieux j'allais devoir dormir dans les chambres des filles avec qui je couchais.

- Ryan, je t'en pris, parles moi !, dis-je à force de n'entendre que les bruits de la forêt et les autres groupes qui se parlaient, trouvaient des plans pour attraper leur proies. J'ai merdé, d'accord, j'ai vraiment merdé, j'aurais pas du. Mais tu ne peux pas juste m'ignorer ! Avant ça on était ami, et moi je t'ai toujours pardonné.

Je ne me rappelais pas pour le coup ce que je lui avais déjà pardonné, mais j'étais sure de l'avoir déjà fait.