Comme certains comptes avaient étés supprimés, n'hésitez pas à refaire des comptes aux bons noms. Si vous ne vous souvenez pas des mots de passe quoi que ce soit, on réglera le problème !
Malgré le fait que j'étais aussi gros qu'un asticot comme Lullaby aimait bien me le répéter, et pourtant je n'étais pas le moins musclé, j'aimais la nourriture, j'aimais cuisiner mais ça personne ne le savait, je me cachais bien de leur dire. Aimant la nourriture j'aimais parfois aller manger dans les restaurants. J'avais fait la queue à la cafétéria ce soir pour manger, sauf que lorsque j'avais vu le repas humain proposé je m'étais dit que j'aurais mieux fait d'aller manger dans un restaurant où la nourriture ne serait pas aussi industrielle. Déjà que le goût des aliments était plus fade dans notre bouche, la bouche de la cantine n'aidait en rien. A quoi ça servait le cursus cuisine si ils ne pouvaient pas nous cuisiner de bons plats à chaque fois ?
J'arrivais donc au restaurant, je ne pouvais pas être compté comme un " habitué " parce que je ne venais pas non plus toutes les semaines, mais les quelques fois que j'étais venu j'avais laissé de bons pourboires aux serveurs et j'avais hypnotisé le réceptionniste pour qu'à chaque fois que je vienne j'ai une table sans réservation. j'arrivais donc et comme toujours je ne faisais pas la queue, je n'étais pas super bien habillé comme les Richards qui se présentaient comme des pingouins, je voulais juste manger.
Je passais devant un joli lot et regardais le réceptionniste.
- Bonsoir. Y aurait-il une table à laquelle je pourrais déguster de la vraie nourriture comestible ?
Il appela un serveur et le fit venir pour m'indiquer une table, je le suivais tranquillement, faisant un clin d'oeil à la beauté devant moi, vu son odeur elle n'était pas humaine, malgré son parfum charmant je l'avais décellé.
A peine mon cul posé sur ma chaise bien plus confortable que ce que j'aurais trouvé à la cafétéria qui m'aurait engourdit mon joli petit cul, la fille arriva à ma table et s'installa comme si je l'y avais invitée, ce qui aurait très bien pu arriver. Je la regardais en souriant doucement.
- Evidemment. Laisses moi juste vérifier sur mon calendrier que je n'avais pas un précieux rendez-vous avec une fille beaucoup moins jolie que toi.
Je sortais mon téléphone et fis comme si j'allais vérifier ça dans mon agenda électronique où évidemment il n'y avait rien de prévu et rien ne l'avait jamais été. Néanmoins dans ma fausse manipulation j'en profitais pour supprimer mon historique d'applications ouvertes histoire de réellement faire quelque chose sur mon téléphone que je rangeais dans ma poche ensuite. Juste à côté de nous, deux frères étaient en train de dîner tous les deux l'un en face de l'autre et de se raconter leurs petites vies, le premier revenait du zoo où son fils avait eut peur des autruches et l'autre hésitait entre deux équipements de plongée pour sa concubine.
- Tu ne te trompes pas. Tu es élève aussi là-bas ?, demandais-je en connaissant parfaitement la réponse.
J'étais continuellement branché aux pensées de tout le monde, donc les siennes ne m'échappaient as. Et puis même sans ça, si elle me posait la question c'était parce qu'elle y était aussi. Le serveur arriva avec les menus, s'arrêtant juste avant la carpette de notre table. J'ouvrais le mien et regardais les plats proposés.
- Un steak cuit à point avec un pu de poivre, avec une portion de frite, de la sauce tartare. Pour l'entrée je prendrais une salade avec de la vinaigrette, une bière. Quoi que non, ramenez nous votre plus vieille bouteille de vin rouge. C'est un peu une superstition, mais si on n'offre pas du vin à un dîner galant on n'impressionne pas tellement la demoiselle.
J'entendais tout ce qu'elle se disait dans sa tête, un des inconvénients de passer cinquante ans à lire dans les têtes des gens, c'était que je savais tout et qu'à force je ne me contrôlais plus vraiment. J'émettais un petit rire lorsque j'entendis le " S’est il déjà retrouvé nu dans une hutte ".
- Ce n'est jamais arrivé que je me retrouve nu dans une hutte, mais c'est clairement le genre de truc que je serais capable de faire.
Je ne me cachais pas du fait que j'écoutais tout et qu'il n'y avait pas d'intimité avec moi. Libre à elle de cacher ses pensées ensuite, j'en entendrais moins comme ça, mais si je décidais de vraiment chercher je réussirais à entendre, à découvrir et à creuser encore. C'était probablement mon jeu préféré et j'étais doué pour ça. Mais ce n'était pas la question ce soir !
- Si il y avait eut une fille je n'aurais pas été contre ce genre de plan, lui dis-je le plus naturellement du monde, joignant mes mains sur la table et me rapprochant un peu, la regardant droit dans les yeux avec mon éternel petit sourire. Bien sur que tu es nouvelle, si ça n'avait pas été le cas on se serait déjà rencontrés, ou juste croisés. Et tu connaîtrais mon prénom. Ryan Duncan, enchanté.
Ça paraissait peut-être très prétentieux mais il fallait être réaliste : mes petits exploits sur le campus forgeaient une réputation à laquelle je tenais beaucoup et que j'entretenais, alors si elle avait été là depuis plus longtemps elle aurait au moins entendu parlé de moi.
L'accès à son esprit s'était bloqué, je n'entendais plus rien, ne voyais plus rien. Mais j'avais aimé la vision que j'avais eut alors qu'elle nous imaginais sous la douche, je ne pu m'empêcher de sourire légèrement à cette pensée.
- Honnêtement je préférerais me retrouver sous la douche avec toi en train de me passer les mains dessus, plutôt que nu dans une hutte. A choisir. Sauf si il y a une fille canon dans la hutte et qu'elle est nue elle aussi.
Les deux mecs à côté de nous avaient tournés la tête et nous regardaient assez consternés. Je tournais la tête vers eux pour leur signaler que je savais qu'ils nous écoutaient et nous regardaient, ils se regardèrent à nouveau, gênés d'être " prit ". Je regardais à nouveau la jolie jeune fille devant moi en l'écoutant me dire qu'elle savait qui j'étais, j'eu le temps d'entendr le nom de Lu' dans son esprit, elles se connaissaient donc.
- Si tu es une amie de ma chère Lullaby, je doute qu'elle ait quelque chose contre un plan à trois. Bon elle sera peut-être un peu plus sur moi que sur toi, mais ce n'est pas très grave. Quand à ta liberté dans notre maison, tu seras toujours libre de faire ce que tu veux là-bas. C'est bien la seule règle de la maison et qui la rend vivable.
C'était bien le seul endroit dans tout le campus où il n'y absolument aucune règle et où chacun vivait comme il en avait envie.
- Je peux utiliser ma bouche pour faire beaucoup de chose. Mais très bien, ce sera pour faire connaissance. tu me vois donc comme un gamin, pourtant on a à peine 30 ans d'écart toi et moi, ce n'est pas grand chose quand on y pense.
C'était comme si quelque chose la bloquait quelque part et je voulais savoir c'était quoi, ça m'intriguait, j'étais d'un naturel curieux, elle avait bloqué ses pensées, elle faisait un peu de mystère, je voulais savoir. Comment je la jouais ? J'essayais de forcer l'accès à sa petite tête, en galérant forcément un peu, ou beaucoup si elle était aussi habituée que moi à ces jeux d'esprits ?p Ou est-ce que j'essayais de la faire parler ? Je penchais plus sur la faire parler, même si je commençais déjà essayer de rentrer à nouveau dans son esprit. On ne pouvait s'empêcher de penser, et lorsque l'on était doué on trouvait toujours des failles pour entendre ce que l'on cherchait dans la tête de quelqu'un.
Je la regardais toujours, faisant mine de rien et l'écoutais parler. Je haussais les épaules et lui répondis lors :
- Je ne t'ai pas encore vue nue, donc comment est-ce que je sais que tu rivaliserais contre la fille de la hutte qui se trouve dans mon fantasme ?
Je savais qu'elle rigolait, et même si ce n'était pas le cas je m'en contre-foutais, je restais moi-même et je suivais les gens dans leurs délires quels qu'ils soient. Enfin non, j'avais quelques limites quand même, si c'était un truc de loser je coupais cour.
- En parlant de ma chère ami que nous partageons. Comment vous êtes-vous rencontrées ? Quelque chose de croustillant à me raconter ? N'hésites pas sur les détails intéressants, et par-là j'entends un peu salaces.
On pouvait fantasmer sur tout ! Mais je ne coupais pas ma phrase et continuais d'un trait en lui disant :
- Il y a toujours des endroits où tu pourras te retrouver seule sur le campus. Du genre.. le cimetière. Peu de gens y traînent, enfin ça dépend des heures, il y a toujours des gens qui aiment s'y isoler ou y faire des blagues. Hum.. Tu as aussi les plaines, c'est immenses donc si tu trouves quelqu'un là-bas éloignes-toi un peu et tu seras seule. Mais on s'y fait à cette maison, elle est tellement fun que c'est toujours un plaisir. Tu ne seras pas la seule solitaire.
Je donnais l'impression de tenter de la rassurer mais ce n'était pas spécialement le cas, je vantais surtout ma maison. Moi j'étais pas du tout quelqu'un de solitaire, j'étai continuellement entouré, toute ma vie j'avais été entouré de pleins de monde, que ce soit des inconnus ou pas. Ma maison était continuellement remplie de monde même si je ne les connaissais pas, alors chez les Gamma ça ne me dépaysait pas d'un poil. Mais j'étais comme ça, malgré le fait que je sois un gamin, toujours le premier à faire le con, et même si j'avais la moitié du temps sept ans d'âge mental, j'étais du genre à prendre soin des autres, à savoir être sérieux quand il le fallait, et j'aimais que les gens autour de moi se sentent bien, surtout si l'on devait vivre ensemble, c'était un peu comme un petit côté protecteur. J'étais même capable de veiller à ce que la demoiselle soit toujours bien dans cette maison, et ce n'était pas à cause de son lien avec Lully, ou grâce à notre tête à tête. C'était juste un automatisme chez moi.