Ryan ► Confrontation ?

Je le laisse faire, le laissant parler alors que je réalise seulement dans quelle situation je me trouve quand mon dos se heurte au coin du ring... Comment j'ai pu laissé ça se produire ? Nétait-je pas assez attentif ? Sûrement, vu qu j'écoutais aussi, mais résultat, j'étais fait comme un rat... Tout ce que je pouvais faire maintenant, c'était soit le repousser et l'empêcher de continuer d'évacuer ou encore subir ses coups... Mon choix vu vite fait. Quand on est masochiste, on l'est jusqu'au bout non ? Je cache alors mon visage derrière mes mains pour le protéger tout en protégeant autant que possible mes flancs avec mes coudes, remontant même un genoux devant. Je n'avais pas a avoir peur de perde l'équilibre étant donné la présence du poteau derrière moi. Sauf que ses coups sont rapide et violent, ça fait mal. Je grimaçe à chaque nouveau choque. Mais je tiendrais. Après tout, j'avais eu droit à la charmante compagnie de Greyson en salle de torture à un moment donné... Puis ce n'était que des coups, sans verveine, alors je tiendrais. J'étais obligé. Je serre les dents. La volonté de tenir, c'est tout ce qu'il me faut. Puis il faut que je le laisse aller jusqu'au bout, qu'il termine son récit, qu'il termine de vider son sac peut importe la douleur physique que ça pouvait bien me procurer ensuite, parce qu'après, j'aurais main mise sur lui. Alors, autant souffrir un peu, si c'est pour avoir ce que je veux ensuite. Car ce n'est pas ses coups, qui allaient me tuer et me mettre hors d'états de nuire définitivement.

Je continuais de frapper mais quand je sentais qu'il ne donnait plus de coups, et que son visage commençait à avoir de sacré gros bleus, je me reculais, passais ma main sur mon visage et continuais de sautiller pour rester en forme. J'étais sûrement allé trop loin avec lui là.

- Est-ce que ça va ? Désolé j'y suis allé trop fort. J'ai laissé tout ça m'emporter et j'ai pas réussis à me contrôler jusqu'au bout. Je suis désolé.

Je devais éviter de le dire de trop, de me confondre en excuse, c'était pas terrible pour garder la tête haute. J'en disais trop mais ça sortait tout seul. Et puis il avait l'air de tendre l'oreille. Mais il avait ce qu'il voulait en fait, il voulait que je parle, et il avait réussit. Il avait réussit à gratter ma carapace !

J'avale le sang que j'ai en bouche... Il n'y est pas aller Dr main morte, c'est certain, j'allais sûrement garder des marques de ce combat un moment. Je l'écoute s excuser et sort de mon coin pour revenir vers le centre du ring. " t'inquiète pas pour moi j'ai dis." Sur ses mots, je revenais vers lui pour le frapper, lui rendre ses coups mais avec moins de violence, parce que je ne voulais pas qu'il se retrouve aussi amoché que moi. Je me concentrais sur ca pour oublier la douleur que chaque mouvement que je faisais me faisait ressentir. Tout Est question de volonté, voilà ce que je me répète encore et encore, c'était le leitmotiv de mon coach et en plein combat c'était ce qu'il me répétait pour que je gagne. Ici c'était ce que je me disais aussi pour arriver à mes fins, la seule victoire sur j'aurais c'est quand il aura réellement vidé tout son sac et la je doute que ça soit le cas bien que tout ce qu'il m'avait dit n'était pas si... Insignifiant que cela...

- Si je m'inquiète pour toi. T'as pas l'air de t'inquiéter pour toi-même s'en est limite curieux. D'accord tu vas guérir de ces balafres, mais en attendant tu seras marqué.

J'esquivais certains coups mais le laissais quand même frapper, je m'en fichais de me prendre des coups, j'étais pas à ça prêt, et puis il y allait sympathiquement, il faisait attention de ne pas me blesser, c'était sympa de sa part. Je regardais les coups qu'il mettait pour pouvoir les assimiler et les contrer plus facilement. Chacun avait sa technique de combat, ses habitudes, et savoir quels étaient les points forts de son adversaire c'était déjà commencer à gagner le combat. Je me protégeais beaucoup plus le visage et les côtes, c'était là les endroits les plus douloureux, une côte cassée mettait du temps à se remettre et j'avais pas envie de souffrir à cause d'une côte.

- Comment va Gynna ?, demandais-je en me disant que j'en avais déjà trop dit sur ce qu'il s'était passé durant le voyage.

"Et ?" J'hausse les épaules, j'en avais rien à faire d'être marqué par des coups pendant un temps. C'était provisoire, comme la douleur, alors non, je ne me tracassais pas de ça, surtout que je risquais pas de mourir. Bref. Je viens à mon tour l'attaquer pour lui rendre ses coups, mais moins fort. Sauf que quand il parle de Gynna mon coup de genoux en direction de son estomac n'est pas contrôlé, je le fais plus fort que prévu, je ne le contrôle pas... J'ai donné trop d'impulsion à celui-ci. Il a touché le point sensible au final. Je me recule ensuite, essuyant le sang sur le coin de mes lèvres. "Mal, même si elle essaie de faire genre je vais bien. C'est un peu comme toi." Je reste à distance de lui, essayant de faire mine que ça ne me touche pas trop pour ne pas qu'il décide de partir sur ce sujet, mais je me suis déjà trahi. Avec ce que je lui ai dit, avec le coup de genou que je viens de lui donner. Bref, il sait que ça me touche.

Les garçons aimaient se taper dessus, jouer à la bagarre, on nous apprenait à se battre plus ou moins dès petit, et faut avouer que c'est drôle quand on est petit. Et l'envie continue et s'accroît lorsqu'on devient adulte, au fur et mesure qu'non grandit. Et puis les vampires étaient un peu comme des animaux, alors il y avait cette animosité qui nous envahissait, on aimait se battre, s'entraîner à devenir plus fort. Moi-même j'aimais bien me battre, non pas que je sois un fan absolu de la violence, parce qu'en réalité je préférais les débats pacifiques.
Mais ce qu'il faisait là c'était du masochisme pur et dur, il ne se défendais pas énormément, il préférais que je le tape. Pourquoi il voulait ça ? Lorsqu'il tapai plus fort dans mon estomac je ne pu empêcher un petit cri de sortir, et me pliais légèrement, puis me redressais.

- Tu sais, même si le sac ne rend pas les coups, j'ai aucun besoin de te taper dessus. A quoi bon se battre avec des amis ?

C'était un ami pour moi, je ne m'en cachais pas. Je m'en fichais de ce que mon chef pouvait en penser ou pas, et puis il allait bien devoir se rendre compte que Ricky n'avait plus ses plans de l'emmerder comme l'an dernier. Bien que j'avais déjà tabassé Stan lorsqu'il avait été dragué par Malika et qu'il l'avait violemment repoussée. Mais c'était du passé.
Vu sa réaction face au sujet " Gynna " je voyais qu'il tenait à elle, et ça me faisait plaisir qu'elle ait quelqu'un pour la rendre heureuse, et qui tenait à elle. Mais ça me faisait vachement mal d'entendre qu'elle souffrait, qu'elle était comme moi à ne pas pouvoir dépasser ce qu'il s'était passé.

- Je ne lui ai pas reparlé depuis notre retour.

J'en n'avais pas été capable. Déjà quand je la voyais je me sentais encore plus mal à cause des raisons déjà énoncées, mais la regarder dans les yeux, lui parler, faire comme si de rien. Nan je ne pouvais pas faire ça.

J'hausse un sourcil en entendant sa réponse. Dans un sens, j'apprécie le fait qu'il me voit comme un ami, c'est déjà un bon point pour moi, surtout qu'il a quand même réussi à se confier un peu, réussi non... fini. Au final, le fait venir ici n'était pas une si mauvaise idée que cela pour moi. "Ah ouais ? T'es certain ? parce que sans moi, tu serais pas là. Tu serais je ne sais où à déprimer tout seul non ?" 

Le coup de genoux survient alors et je me recule pour le regarder. J'ai frappé un peu fort et il n'a pas paré le coup, j'espère quand même ne pas lui avoir fait trop mal... Puis bon, dans le pire des cas, je crois qu'entre nous deux, c'est moi qui ai prit le plus de coup et qui souffre le plus, même si je tends à oublier la douleur, à faire fis de celle-ci pour continuer à tenir debout devant lui et à faire comme si de rien était alors que j'ai réellement mal... Bref oublions la douleur... Elle n'est qu'illusoire. 

J'hausse alors les épaules en entendant la réponse de Ryan. "En même temps, comment voulez vous vous parlez alors que l'un comme l'autre vous fuyez les gens ? Ou vous mentez en prétendant aller bien ? Pour ça vous vous ressemblez tout les deux. Mais j'peux te dire que ça serre à rien de tout garder pour toi et d'essayer d'aller mieux tout seul. T'oubliera pas, sauf si tu vas voir une sorcière et encore, c'est risqué ça. Mais dans tout les cas, continuer comme ça n'est pas une solution, que ça soit pour toi comme pour elle." Je le fixe alors un instant avant de déserrer mes poings. "J'te le redis encore, si tu as besoin de parler pour évacuer un peu tout ça, ça me dérange pas, parce que tu l'as dit toi-même on est ami et les amis, c'est là pour ça !" Je le fixe alors, attendant sa réaction, même si je sais déjà ce qu'il va me dire, il va encore partir dans ses répliques machiste et me donner une réponse négative, même s'il s'est déjà un peu confié à moi pendant le combat. L'a-t-il seulement réalisé en fait ?

- Oui c'est toi qui m'a fait venir ici. Mais d'un autre côté le fait que je sois ici m'empêche de savoir si j'aurais enfin pu dormir plus d'une heure sans être réveillé par quoi que ce soit. Et oui, on n'y pense pas à ça, mais peut-être que ma branche était le seul endroit où je pouvais espérer dormir.

Je n'avais pas tord sur ce point, mais comme habitude c'était pour me remonter, remettre quelques briques, ou quelques parpaings et afficher un autre visage que le déprimé que je suis en réalité à ce moment-là, pour que je puisse espérer penser à autre chose. Mais c'était peine perdu puisqu'il essayait de me faire parler. Je savais que je devais arrêter, j'avais déjà l'air d'une fille à m'énerver en déballant tout. Les filles faisaient ça tout le temps ! C'était d'un ennuie ! Mortel !
Il n'avait pas tord en ce qui concernait Gynna et moi, on évitait les gens, les seuls qu'on ne pouvait pas éviter c'était notre Clan, parce que pour la plupart on dormait dans la même chambre qu'eux, et on savait qu'on devait traîner ensemble. Et quand on était avec eux, on était les deux seuls à ne pas parler avec eux, à ne pas prendre part aux discussion, à être des fantômes presque ! Alors que d'habitude j'étais le premier à prendre part à toutes les discussions avec Sarah, Sandra, Casey, Sanders et Loan.

- On ne se renferme pas. Enfin moi nan. Je suis toujours en bande ! Enfin presque toujours ! Tu n'as pas vu que je suis à tous les repas avec mon Clan monsieur le génie ? Gynna est une fille, elle va finir par se confier, et si elle ne se confie pas à toi elle se confiera à sa soeur. Et victoria trouvera un moyen pour qu'elle aille mieux. Ou alors elle sortira encore sa science, et elle va énerver Gynna plus qu'autre chose, et Gynna déballera enfin tout ce qu'elle pense intérieurement de Victoria.

Il se calmait et baissa les armes alors je fis pareil. Il voulait peut-être enfin arrêter de s'en prendre plein la figure.

- A quoi bon déballer ce que j'ai sur le coeur alors qu'avec dix bouteilles de vodka je me sens mieux en une soirée ? Parfois ça ne sert à rien de se confier.

"Si tu veux dormir je connais un autre moyen tu sais. très radical. Un bon coup sur la tête et voilà." Bien entendu je rigole en disant cela, parce que je suis pas désireux de l assommer de la sorte, surtout que pour ça il pourrait m'en vouloir si ensuite il se réveille avec un sale mal de tête.

J'écoute ensuite sa réponse, ses pseudo excuses alors qu'il me dit que non il ne tête pas tout seul, qu'il reste avec le clan. Un soupire franchit alors mes lèvres. "J'ai l'impression que vous vous êtes passé le mot pour me prendre pour un con la en fait. C'est pas parce que physiquement tu es pas tout seul que tu tisole pas. Ouais j'ai remarqué que tu restais avec ta bande mais aussi et surtout que tu te fais bien moins remarqué. Je suis très observateur Ryan." Lui lançais je avant de desserrer les points en m'écartant encore un peu plus de lui. Je soupire ensuite à sa réponse tellement naïve.

"Ouais en une soirée et pour un délai tout aussi court. Mais si tu préfère te réfugier dans l alcoolisme c'est ton houx, mais fait gaffe de pas finir comme Finn l'année passée." Je le fixe attendant maintenant ses réponses.

Je souris amusé, ou presque amusé. Ça pourrait être une solution ? Une solution comme une autre, j'avais pu me reposer un peu lorsque le prof d'Histoire, Monsieur Dubois, m'avait brisé la nuque pour avoir attaqué une végétarienne en plein cour.

- Quand tu parlais d'une solution plus radicale j'ai cru que tu parlerais d'une nuque brisée. Le coup sur la tête pourrait soit me défoncer le crâne, soit ne pas marcher. La nuque c'est plus radical mais la douleur est là au réveil.

Il m'observait ? Nan il observait Gynna et il se trouvait que j'étais dans les parages alors il faisait d'une pierre deux coups.

- Le prends pas mal. Mais si les gens aiment garder les choses pour eux c'est qu'ils ont leur raison, et qu'étaler leurs vies et leurs problèmes aux autres c'est pas ce qui les intéressent le plus. Chacun a le droit d'avoir son jardin secret, son intimité, ses secrets. Tout le monde a des problèmes.