Quand la créature rencontre son créateur | Mort d'Aurélio

Mon regard s'assombrit quand il prononça ce simple mot. Alors il savait ? Depuis quand ? Comment ? Je continue de le regarder et serre les dents.

"De quoi me parles-tu?"

Autant tenter de jouer celui qui ne savait rien, peut-être que ça marcherait, mais il n'est pas si dupe et cela je le sais, je l'ai assez observé pour savoir qu'il n'est pas du genre à croire cela si facilement.

Je le regarde et rigole un peu alors qu'il fait semblant de pas savoir.

"Comme c'est mignon. T'essaie de me prendre pour un con."

Je m'approche alors de lui attrapant une aiguille.

"J'aurais aimé des aveux directement pour pouvoir te tuer plus rapidement, mais tu ne me laisses pas le choix."

Je lui détache alors un bras, grimaçant un peu sous le contact de la verveine. Je lui retourne alors le bras et plante l'aiguille dans son coude.

"Le plus long nerfs du corps, mais également le plus facile d'accès."

Je le regarde s'approcher de moi, me demandant ce qu'il comptait bien faire avec une aiguille. Quand il me détache le bras, je tente de l'envoyer promener, mais cela ne suffit pas, un bras ne me suffit pas à le repousser et à pouvoir me libérer. Je n'écoute même pas ses paroles... Mais quand il me plante l'aiguille dans le nerfs, une hurlement de douleur franchit mes lèvres. Merde ! C'est qu'il sait s'y prendre en plus ! Je serre ensuite les dents, je ne compte rien lui dire, je ne compte pas lui faire ce petit plaisir et ainsi il croira peut-être que je ne suis qu'un pion, parce que s'il veut mes aveux, c'est qu'il n'en est pas sûr ?

"Je sais pas de quoi tu me parles Jones."

Ma voix est marqué par la douleur que je ressens.

Je joue un peu avec l'aiguille dans son coude et regarde son visage.

"Si j'étais à ta place, je jouerais pas au plus malin. J'ai quelque truc pour me permettre de te torturer, alors à toi de voir si tu veux une mort lente et douloureuse, ou bien plus rapide."

Mon visage se tord sous la douleur, mais je serre les dents pour ne laisser sortir aucun son. S'il voulait voir à quel point ma volonté pouvait être forte, il le verrait et le regretterait car je ne lui céderais rien. Je suis plus fort que lui, il n'est que ma création, celui que j'ai façonné à mon image, alors il ne peut pas me tuer. Sans moi, il ne serait plus rien.

Je lâche l'aiguille, la laissant plantée dans son nerfs alors que je viens me remettre en face de lui, prenant place sur une chaise, jouant maintenant avec un couteau. Mon index glissant sur la lame de celui-ci.

"Je te conseille de parler, car comme tu peux le voir, ce couteau est très bien affûté. Et il serait o combien dommage d’abîmer un peu trop ton corps."

Je lèche mon doigt d'où coule mon sang à cause de la coupure.

Mon regard noir reste rivé sur lui, la douleur est là, mais j'essaie d'en faire fit alors que j'entends ses menaces.

"J'ai rien à te dire, je ne sais pas de quoi tu me parles."

Je rigole un peu avant de planter soudainement le couteau dans sa cuisse.

"Une personne qui n'aurait rien à voir dans cette histoire m'aurait déjà supplié de le relâcher, tu joues mal la comédie ! Alors dit moi si tu es oui ou non, mon créateur ou juste un pion entre ses doigts comme moi !"

Un hurlement franchit mes lèvres alors que le couteau se plante dans ma jambe. C'est douloureux... Trop douloureux. Je tente alors de bouger le bras pour le repousser, mais l'aiguille bloque un peu mon mouvement et sa ravive la douleur de mon nerf partant de mon coude à mon cou. Je grogne.

Je le regarde bouger pour essayer de m'atteindre alors qu'il se fait mal tout seul et je ricane un peu, mon regard assombrit également.

"Oh. Tu voudrais peut-être que je retire l'aiguille ?"

Je ne compte pas le faire, regardant ton geste suspendu à cause de la douleur et fini par faire tourner le couteau dans la plaie.