Ils Ont Enfin Fermé l'Accès ?| Stan & Andrew

- La chance ! Tu faisais quoi quand on était au lycée ? T'étais le genre intelligent qui finissait jamais collé ?

Il était sûrement de ce genre d'élèves que je ne remarquais pas, qui passaient inaperçus et nous évitaient pour être sûrs de ne pas se faire emmerdés. Il y avait beaucoup de monde qu'on emmerdait pas. Mais du coup, ce genre d'élèves avaient une autre expérience, comme le fait de jamais avoir finit en cellule.

- Intelligent je ne sais pas. Mais je n'étais pas du genre perturbateur, et je ne suis pas un mec à embrouille. La preuce je n'ai jamais eu d'ennemis ici, je m'entendais bien avec tout le monde.

Certains pourrait appeler ça de l'hypocrisie mais c'était loin d'être le cas. Si je n'aimais pas quelqu'un je ne lui parlais pas.

- Intello, nerds, quelqu'un qui reste dans les rangs, qui venait ici pour réellement étudier. Je dis pas que t'étais forcément premier de la classe. Comment on fait pour être ici sans ennemis ?, dis-je en riant, ça ne m'était jamais arrivé.

On arrivait déjà à la fin des rondins de bois. Là où on pouvait directement aller dans le lac. On était à plusieurs dizaines de mètres du sentier, là où habituellement personne ne venait j'imagine, mais du coup niveau " surtout ne sautez pas dans le lac " c'était pas super réussit, même si ça n'avait pas l'air profond. Je me reculais de quelques mètres, par précaution.

- Et bien il suffit de bien s'entendre. Comme je t'ai dis je suis pas un mec à embrouille. J'évite le conflit si je peux l'éviter. Donc si quelqu'un me dit un truc qui ne me plaît pas je ne lui parle tout simplement plus et je passe mon chemin.

On se retrouve au bout de la "barrière" ils étaient vraiment stupide.

- Ils sont stupides. Et je me demande même si vraiment tous les élèves ont obéi aux panneaux.

- Clairement toi et moi on avait pas les mêmes fréquentations quand on était ici ?

Mon entourage, en dehors du clan, était remplit de footballeurs qui eux aussi aimaient se battre de temps en temps, avaient assez de caractère et se la pétaient avec leur petite popularité. Et étant moi-même super conflictuel, c'était normal d'être toujours dans ce cercle de violence. Je tournais néanmoins la tête vers lui et demandais.

- C'est quoi ton prénom au fait ?, demandais-je en mettant mes mains dans mes poches.

J'avais vu ce que j'avais besoin de voir sur ce lac maudit. On était parti à droite, alors j'imaginais que sur la gauche du sentier il n'y avait pas plus de rondins que par ici. Ils avaient fait le minimum et voilà. Après comme l'avait dit.. peu importe, c'était la sélection naturelle. J'étais sûr de toutes façons qu'il n'y avait pas besoin qu'on soit proches du lac pour que la sorcière nous lance des sorts. J'avais faillis perdre ma femme à cause de ce monstre. C'était pire que de perdre ma mémoire.

- Non c'est sur que nous avions pas les mêmes fréquentations, après je parlais un peu à tout le monde vite fait mais c'était tranquille ce n'était pas pour chercher des problèmes.

Je rigolais quand il me demanda mon prénom, depuis tout à l'heure on discutait et il ne le connaissait pas ça veut dire.

- Je m'appelle Andrew, et toi Stan je sais.

- Et personne n'est venu te chercher des noises ? T'as quand même du te faire discret. Genre assez discret pour pas tomber dans notre collimateur.

A l'époque j'aimais emmerder tout le monde. Que ce soient les végétariens, bien sûr, ou les cheerleaders, les intelligence, ou n'importe qui dans le même couloir que moi. Il m'arrivait même de piéger des casiers au hasard.

- Tout le monde le sait !

- Non personne, comme je te dis je suis pas un mec à embrouille donc oui je suis quand même discret.

- Je me doute bien que tout le monde le sait, du moins tous ceux qui était là en même temps que toi. dis-je en rigolant.

C'était incroyable pour moi. J'avais passé mon temps à me battre ou à voir des gens se battre et les encourager. J'avais beaucoup travaillé sur mes excès de violence depuis mon départ.

- Ils vont vite se souvenir de qui je suis !, dis-je en plaisantant. Nan je m'en fiche. Ça n'a aucun intérêt. Un peu comme rester ici en fait. On devrait partir d'ici. On est trop proches de l'eau, qui sait si elle nous entend et si on la dérange.

- C'est l'idée la plus censée que je t'ai entendu avoir jusqu'à maintenant !

C'est vrai que on commençait à être trop proche et il ne valait mieux pas la déranger surtout que elle ne devait pas avoir eu de compagnie depuis un bon moment.