Ils Ont Enfin Fermé l'Accès ?| Stan & Andrew

Après ma visite chez les Gamma, quelques verres et beaucoup de fun, je décidais d'y aller et de me balader dans la forêt. J'en avais fait de mauvais coups dans cette forêt ! Passer d'arbre en arbre, lancer des bouts de bois à la figure de débiles.. de personnes qui passaient sans qu'elles ne me voient. J'avais déjà brisé la nuque d'un gars et l'avais transporté en plein milieu de cette forêt, là où il ne retrouverait jamais son chemin. J'ignorais s'il en était sorti tiens...
Mes pas me firent passer devant le cimetière, qui avait toujours l'air aussi hanté sans même un effort de notre part, je crachais sur l'herbe qui menait aux tombes à la pensée que Malika était toujours enterrée là dedans et continuais mon chemin. J'arrivais au bout d'un moment à ce qui aurait dû être le lac. Sur le chemin j'avais bien vu des pancartes sur les arbres disant " Accès interdit ", " Repoussez chemin ", mais en arrivant je voyais que c'était barricadé par une grande barrière en rondins de bois.

- Ils ont enfin fermé l'accès ?, dis-je surpris. J'ai troooop envie de sauter par-dessus.

Mais je me rappelais la fois où la sorcière m'avait effacé la mémoire et que j'avais rompu avec Victoria, que je m'étais tapé pleins de filles et qu'ensuite Vic a faillit se suicider en se laissant tomber dans le lac pour faire sortir la sorcière. C'était McDébile qui l'avait sauvée !!

- Peut-être que c'est pas une bonne idée...

Après l'entrée, les étages, les salles de classe, la cour, il était temps que j'aille faire un tour dans les bois. Je passais devant les différents endroits mais un panneau "accès interdit" m'intriguait, il n'était pas avant. Je me demandais bien ce qui avait pu se passer pour que un endroit soit interdit. Je continuais mon chemin, je m'en fichais des panneaux j'avais envie de savoir J'arrivais donc à l'endroit interdit qui n'était autre que le lac, avec les histoires de la sorcière ce n'était pas étonnant que il était enfin condamner. Je vis que quelqu'un était déjà là, j'eu beaucoup de mal à le reconnaître, tant il avait changer. Mais c'était bel et bien Stan. Il était entrain de se dire que il aimerait bien passer par dessus avant de se raviser.

- Bonjour Stan, non je te confirme que ce n'est pas une bonne idée.

Je tournais la tête vers lui et souriais. Il connaissait mon prénom, c'était donc  un élève en même temps que moi. Il ne me rappelait pas un footballeur. À l'époque je ne prenais pas la peine d'essayer de me souvenir ne serait-ce que du visage des gens que je rencontrais. J'étais différent sur ça maintenant, j'essayais de me souvenir du visage mais aussi des prénoms des gens que je rencontrais. Depuis la fin du lycée et notre emménagement à L.A il fallait qu'on rencontre du monde et qu'on se socialise, même si c'était uniquement pour quelques mois ou années. Je refusais d'être comme la famille de Vic' qui ne socialisaient que pour le travail.
Je fixais la barrière, les mains dans les poches, je me tâtais.

- Ouais mais j'ai vraaaiment envie de passer au-dessus. Même si j'en ai déjà payé le prix.

C'était juste mon esprit de contradiction de gamin qui, comme toujours, voulait défier les règles du proviseur *** que j'avais fait chier pendant plus de quatre ans ici.

- Vic' va me tuer si elle sait que je me suis approché du lac à cette distance, dis-je en réfléchissant à voix haute.

Je connaissais l'histoire j'en avais déjà entendu parler, et effectivement Victoria allait le tuer.

- Raison de plus pour ne pas y aller, on a qu'à rebrousser chemin ensemble si tu le souhaite avant que tu fasse quelque chose que tu regrette.

Parce que si il sautait par dessus il allait clairement le regretter, si cet endroit est fermé c'était pour une bonne raison, et la sorcière ne devait pas avoir eu de visites depuis longtemps il ne valait mieux pas la tenter en lui donnant une raison de reprendre du service.

- Ouais mais j'ai envie de voir ce qu'est devenu ce truc qu'on prenait pour une plage...

On appelait ça une plage, mais il n'y avait pas un grain de sable, juste des bouts d'herbes et peut-être des cailloux mélangés à la terre. En même temps c'était un lac dans une forêt. Je tournais la tête vers le gars avec un petit sourire en coin.

- Tu dis rien, je dis rien, elle ne le saura jamais.

Alors je m'empressais de sauter sur les rondins verticaux et m'accrochais aux parties non pointues de cette barrière qui aurait vraiment pu nous empaler et donc nous tuer pour toujours. A la force de mes bras je me soulevais et regardais ce qu'il y avait derrière. Rien de plus. Rien n'avait changé.

- C'est tout ? Pas de sorcière enchainée ? Pas de lac plus là ? Ils n'ont pas drainé le lac pour en faire sortir la sorcière et éviter qu'elle y enferme des gens ? Ou même pour retrouver les gens ? Leur solution c'est juste des rondins ?

Clairement si quelqu'un voulait passer il passerait au-dessus ! Je redescendais et retombais sur mes pieds.

J'étais désespéré en le regardant faire, heureusement pour lui que Victoria ne serait pas au courant sinon à sa place j'aurais plus peur de ma femme que de bout de bois pointus.

- Heureusement pour toi que elle ne le saura jamais. Je ne suis pas sûr que tu serais encore en vie.

Ils avaient condamner le lac c'était déjà bien, c'était déjà énorme pour eux.

- Tu pensais vraiment que ils allaient faire plus que ça ? Il ne faut pas trop en leur demander. Déjà qu'ils l'ont condamner, après je ne sais combien de mésaventures. Et si les gens vont de l'autre côté en dépit de ça on ne peut pas faire grand chose pour eux. Ca s'appelle la sélection naturelle.

- Oh tu sais, entendre Victoria me faire des réflexions sur ce que je fais, c'était un peu mon quotidien ici, pour un oui, pour un non, pour faire chier ses copines, pour fumer en cachette, dis-je en levant les yeux au ciel. Si elle me voyait ce serait qu'un quart d'heure à l'entendre râler.

Heureusement qu'en dehors du lycée elle n'était plus comme ça. Elle était moins autoritaire, elle n'essayait plus d'être autant dans le contrôle, ses tocs s'étaient diminués. De toutes façons je l'avais toujours su, cet endroit n'était pas bon pour elle, mais la dernière année on était revenus pour elle ! J'avais rien à voir là-dedans !

- S'ils voulaient réellement régler le problème de ce lac ils auraient fait plus que des barrières de merde, dis-je en regardant sur les côtés. Je me demande jusqu'où va cette barrière. Si c'est juste sur le sentier, c'est naze et inutile. Aller je vais voir !, dis-je en commençant par la droite et passais à travers les arbres.

- Oui c'est vrai que tu dois avoir l'habitude. Je suis bien content de ne pas avoir de femmes, les hommes sont moins prise de tête en général.

Je dis bien en général car des hommes qui arrêtait pas de me prendre la tête pour un oui pour un non j'en ai connu quand même. Je le regardais s'éloigner, je le suivi car c'est vrai que cela m'intriguais.

- Oh tu sais ils sont pas forcément très élevés intellectuellement donc ça ne m'étonnerait pas que il y ait que ça.

- C'est pas si terrible que ça, répondis-je en passant ma main sur les rondins et en regardant les alentours. Ça a plus de bons côtés que de mauvais j'espère rassure ! Sinon je serais pas marié. Tu verras si tu l'es, tu acceptes plus de choses que tu ne le penses.

Quelqu'un était déjà passé par ici, je pouvais sentir quelques odeurs différentes, elles n'étaient pas récentes de quelques minutes, mais assez pour que ce soit toujours imprégné. Je n'étais pas le seul curieux.

- C'est à peu près sur qu'il y a que ça. Le proviseur n'a jamais rien fait pour aider ou protéger les élèves. Qui tient un lycée pour vampire juste à côté d'un lac avec une sorcière qui déteste les vampires dedans ? T'es arrivé longtemps ?

- Oh je me doute que ça soit pas si terrible, mais je reste persuadé que les hommes reste moins prise de tête, surtout parce que je pense qu'on a moins tendance à laisser nos émotions nous contrôler ou tout du moins on essaye de ne pas le montrer pour ne pas paraître faible.

Ca avait l'air légèrement misogyne ce que j'étais entrain de dire mais malheureusement c'était un peu la vérité, peut être moins maintenant avec les nouvelles générations.

- Oui c'est vrai que il faut être sacrément bête pour faire ça mais bon, le jour où le doyen sera intelligent ça se saura je pense. Je me demande même comment il a fait pour garder autant de temps le lycée / l'université ouvert(e).