10h : La récré, Les bonnes Habitudes | Stan & Neti

En cour j'avais attendus impatiemment la première récréation. On avait décidé de reprendre quelques vieilles habitudes, et ça incluait notre belle benne à ordure qu'on avait commencé à taguer avec des couteaux et des bombes de peinture. La récré arrivée j'avais quitté le cour le premier, comme souvent, et j'étais partis chercher quelques végétariens pour les amener devant la benne. Je leur piquais leur fric et je les jetais.

Alors que je raquette un minable j'entend un " Tss " pas loin, je tourne alors la tête vers la personne et vois ce petit bout de femme me toiser du regard avec dédain. Elle sentait bien le végétarien, elle pensait qu'elle allait pouvoir s'en tirer comme ça ? Nan nan nan. Jamais de la vie, pas avec moi. Quel populaire serais-je si je la laissais partir comme ça ?
Je vais alors vers la jeune fille brune, d'une démarche non spéciale, mais comme j'étais plutôt musclé, on disait parfois j'en faisais exprès, que ça faisait gros, mais c'était pas spécialement le cas. Tout le monde n'était pas mort plein de muscles !

- On peut savoir ce que tu fais ?

Les végétariens et les nouveaux élèves se croyaient toujours les plus forts, ceux qui ne se laisseraient jamais faire par nous les Populaires comme si ils allaient réussir à nous passer sur le corps ou je ne sais pas, qu'ils seraient les plus malins, mais au bout de quelques jours ils se rendaient vite compte qu'ils ne faisaient pas le poids contre tout un groupe, et qu'on ne s'arrêteraient pas juste pour leur bon vouloir.

- Ouais sauf que toi tu vas faire partit des abrutis comme ces deux là et tu vas commencer par me donner tout le fric que tu as sur toi. La loi du plus fort c'est tout ce qui règne ici et tu vas en être victime parce que tu es une faible.

Elle croyait m'avoir avec de bonnes paroles ? Sérieusement ? J'étais pas aussi con que j'en avais l'air, et moi les belles paroles je m'en foutais.

Et un jour est-ce que j'allais tomber sur un nouveau qui se laisse faire directement ? Parce que ça en devenait lassant de les voir se ridiculiser tout seul, comme des grands, à vouloir jouer à ceux qui ne se laissaient pas faire. C'était vraiment limite ce comportement.

- Nan je ne laisse pas des erreurs de la nature dans ton genre tranquille, dis-je en me postant devant elle directement. Tu croyais vraiment que tu allais pouvoir m'échapper comme ça ? Partir comme un petit paillon. Nan.

D'où me sortait ce " petit papillon " ? Ça faisait gay ! Passes à autre chose, je la tenais par le bras pour lui éviter de s'échapper, j'avais pas envie de courir après les losers aujourd'hui.

- Tu crois vraiment que je compte te lâcher comme ça ? Sans avoir ce que je demande et ce que je veux ? Tu rêves ! Aller maintenant donnes-moi le fric que tu as sur toi, et pareil si tu en as dans ton sac.

J'étais très sérieux lorsque je lui palais, je n'allais pas la lâcher tant qu'elle ne serait pas dans cette poubelle et avant d'y arriver elle me donnerait son fric. C'était comme ça que ça fonctionnait ici, et surtout pour les végétariens. tout le monde était à sa place et c'était ainsi qu'on maintenant l'équilibre.