Besoin de Me Remettre | Ricky & Ryan

J'avais cuvé après avoir passé plusieurs jours à boire comme un trou en séchant tous mes cours. Depuis le camping je sentais que ça allait de plus en plus mal, alors ce matin je m'étais réveillé, et en voyant les trois bouteilles de Vodka par terre, vides, je me rendis compte à quel point j'étais devenu pathétique, et que je devais me reprendre. Je décidais donc de sécher toute la journée de cour, avant de voir qu'en fait on était Samedi. Alors j'avais passé toute la matinée dans la salle de boxe, sans gants, torse nu, à taper dans les sacs sans m'arrêter sauf pour boire une gorgée de sang toutes les heures.
Monsieur Rodriguez est venu me trouvé, alors que j'avais séché tous les entraînements. Ce coach pouvait être sévère en cour, mais putain ce que c'était un bon coach qui savait s'occuper de nous, c'était pour ça qu'on le respectait. Il s'inquiétait de mon état, il savait que je ne séchais pas toujours les entraînements pour rien. On avait parlé, mais il avait finit par partir en me disant de revenir au prochain entrainement sinon il ne pourrait plus rien pour moi.
Et nous voilà l'après-midi, avec personne sauf moi dans cette salle, avec mes poings qui commençaient à s'abîmer à cause des sacs et de mon énervement contre moi-même.

Comme un con, j'avais trop forcé la veille au club de natation et je m'étais déchirer un ligament de l'épaule, ça allait dejà beaucoup mieux, mais j'avais toujours une petite gêne et cela m'énervait un peu. Attrapant alors mon sac de sport aux pieds de mon lit, je me décide à aller dans la salle de combat pour passer un peu mon énervement et donner une raison à mon épaule de me faire encore chier comme c'est le cas actuellement, bien qu'en la sollicitant, je ferais peut-être partir la gêne ou alors je n'y penserais simplement plus. Marchant avec mon sac sur mon autre épaule, je rentre dans l salle de combat et me prépare avant de regarder qui est présent et de te voir. Je m'approche alors de toi.

"Hey Ryan, ça faisait un moment que je t'avais pas croisé."

Je l'entendis rentrer, et à ses pensées je le reconnus, ça aussi j'en avais marre, toujours être dans la tête des gens comme si il y avait toujours quelque chose à savoir ça m'énervait et plus ça allait plus ça me donnait des migraines. Raison de plus pour frapper dans le punching ball ! Je n'avais rien dis tant qu'il ne me parlait pas. Je me fichais bien de qui pourrait rentrer.

- Nan c'est vrai, mais c'est pas plus mal. Je suis pas dans mes meilleurs jours.

"Ah ? Il se passe quoi ? Fin' si tu désires en parler bien entendu."

Je me déplace alors pour me mettre derrière le sac dans lequel tu frappes et le tenir pour te donner un peu plus de résistance, mais également te donner moins de délai à attendre entre chaque coup que tu pourrais être désireux de porter, bien que j'espère que tu sais bien viser sinon je risquais de prendre cher.

Il tenait, alors je frappais plus vite, j'aimais bien me défouler comme ça. Mais est-ce que je devais en parler ? Ce serait stupide d'essayer d'en parler alors que je ne voulais plus y penser.

- Nan je veux pas en parler, c'est inutile.

"Alors arrête d'y penser aussi."

Répondis-je du tac au tac alors que je n'avais pas loupée ses pensées.

- C'est pas aussi facile que de claquer des doigts.

Entre le fait de ne pas pouvoir arrêter de lire dans l'esprit des gens qui me donnaient des migraines, et les souvenirs avec Malika qui revenaient, j'avais du mal à penser à beaucoup de choses. Heureusement que le camping m'avait distrait, mais c'était passé trop vite.

"Ouais, mais peut-être qu'en parler pourrait te faire un peu d'bien. Enfin, je te force à rien non plus."

- Il y a rien à dire. En plus tu ne pourrais pas comprendre.

Comment le pourrait-il alors que même les gens qui l'avaient cotoyé ne comprenaient pas comment j'avais fais pour me laisser faire ainsi.

"Ça je ne saurais pas te le dire avant d'avoir entendu ton histoire."

Je continue de tenir le sac.