Like A Virgin | Ryan & April

À peine trois semaines après la rentrée et j'étais déjà dans cet endroit ! C'était pas mal comme date,j'aurais pu faire mieux j'avoue, mais ils avaient mit du temps avant de me foutre là-dedans, pourtant ce n'étaient pas mes exploits qui manquaient ! Je pense qu'ils avaient volontairement mit du temps pour m'y expédier pour ensuite bien sucrer le temps que j'allais y passer. J'y avais passé la nuit déjà pour avoir forcé un Delta à manger du verre et à l'avaler. Le mec avait passé un long moment à l'infirmerie, j'ignorais si il en était sortit d'ailleurs !
J'étais allongé sur la " couchette " de la cellule. C'était juste une armature en métal et une planche en bois recouverte de ce qu'ils appelaient un matelas, moi j'appelais ça un petit sac de coton délavé et qui devait dater de Mathusalem. Ce n'était pas du tout confortable, et ça ne devait pas non plus être très hygiénique. Allongé les jambes croisées et les mains jointes sur mon ventre je chantonnais une chanson qui me traînait dans la tête, je ne savais pas pourquoi, elle était peut-être passée à la radio.

♫ I was beat, incomplete
I'd been had, I was sad and blue
But you made me feel
Yeah, you made me feel
Shiny and new
Like a virgin
Touched for the very first time ♫

Avec évidemment ma petite tête qui bougeait sur le rythme, bon j'avoue c'était pas énorme comme mouvement non plus.

C'était pas tout ça mais je commençais à avoir faim. Nous nourrir qu'une fois par jour c'était ça la vraie torture de ces cellules. Parce qu'en soit, rester allongé toute la journée sans pouvoir sortir, sans lumière du jour, c'était pas trop chiant, même si on n'avait plus nos téléphone ni rien, mais bon, on s'y faisait vite. Mais la nourriture manquait, ils nous gardaient juste en vie avec une simple poche par jour, et encore j'étais sûr que c'était une poche qu'ils étaient sur le point de jeter. Mais du sang reste du sang.
La fille qui me l'apportait arrivait enfin, c'était peut-être le fait de sentir le sang arriver qui me donnait l'impression de crever de faim, parce que juste avant ça allait. L'entendant arriver je continuais de chanter et lorsqu'elle fut devant ma cellule je me levais et allais vers elle.

- Tu sais bien que je crève de faim ! La question ne se pose même pas. Comment va la vie en dehors sans moi ? Ils ne s'ennuient pas trop ?, lui dis-je avec un petit sourire fier de mes conneries qui ne gâchait pas que je ne regrettais pas ce que j'avais fait.

Je prenais la poche et évitais de la prendre en vitesse pour m'en goinfrer, déjà parce que j'aurais l'air d'un accroc en manque, ce que je n'étais pas, ou d'un morfale, ce que je n'étais pas non plus. Je portais la paille à ma bouche et alors que le sang passait sur mes papilles gustatives mes pupilles se dilatèrent en entier et mes yeux devinrent noirs en entier. Le goût sucré et vif du sang, cette pincée de fer, rien de ça n'y était, la poche était en train de périmer et c'était bien pour ça qu'ils me la donnaient, moi qui étais en cellule. Mais au moins je mangeais et ça faisait du bien, les veines de mon corps me tiraillaient moins.
Je la regardas et faisais mine d'être un peu déçu avec une moue.

- Comme c'est dommage. J'aurais bien aimé avoir des filles en pleur car je ne suis pas dans les parages. Un peu comme des veuves éplorées. Et des mecs faisant la fête car ils se sentent en sécurité sans m'avoir dans les patte. A croire que les autres foutent très bien la merde sans moi.

Nan il devait bien y avoir des gens qui me regrettent là-haut. Lullaby déjà, elle devait vachement me regretter, mon absence devait lui peser, elle m'aimait trop cette fille. Et chez moi ils devaient s'ennuyer de mes conneries aussi. Je regardais April, plissant doucement les yeux en me disant que si il n'y avait pas la grille entre nous deux je lui ferais se souvenir de moi d'une manière pas très agréable juste parce qu'elle me parlait ainsi.

- Tu sais que je ne suis pas ici parce que je regardais les Bisounours ?, lui répondis-je pour être sûr qu'elle se rendent compte qu'on ne mettait pas les gens comme moi ici pour des prunes. Et pourtant tu me dis ça. D'ailleurs, est-ce que tu sais au moins pourquoi mon petit cul est piégé derrière ces barreaux en fer ?

Je regardais la poche et haussais les épaules. En effet j'avais déjà bu mieux mais c'était soit ça soit rien du tout, donc bon. et puis j'étais pas une fiotte, j'allais pas me plaindre.

Clic =):

Hors RP:

Je souriais en coin alors qu'elle me proposait d'aller demander à mes amis si ça allait sans moi, ce serait assez drôle à voir, mais non, pas besoin de ça. N'empêche que si un connard s'amusait à effacer le tableau d'affichage je crèverais de faim ici jusqu'à ce qu'ils se souviennent de moi. Non, je ferais en sorte de pouvoir sortir.

- Je suis choqué que tu n'aies pas entendu parler de moi et mes exploits en dehors d'un simple tableau d'affichage. Mais ça ne te fait pourtant pas peur, après avoir su ce que j'ai fait, tu viens ici avec assurance. Tu crois que ces barreaux font une bonne prison ?, lui demandais-je toujours avec mon rictus.

Non pas que je comptais lui faire quoi que ce soit, mais si je le voulais je pourrais. Même enfermé ici je pouvais faire du mal à tout le monde là-haut si je le décidais. D'ailleurs vu le goût du sang ici je devrais forcer un de mes colocataires à me ramener du sang frais ! Je pensais alors à :

- J'ai dû regarder une seule fois dans ma vie ce dessin animé. Les Bisounours. Rien que le nom donne des nausées. Mais c'est le genre de dessin animé à la con qui serait super à regarder un jour où je serais défoncé. Au fait, tu ne pourrais pas me mentir. Même si tu le souhaitais très fort.