Stan ► Le faux-coupable ?

Un sourire triomphal posé sur les lèvres, je suis debout devant la salle de classe où à cours mon très cher ami, Stan. Sentez bien l'ironie dans la phrase. Mon plan avait marché, j'avais encore un peu plus éloigné sa blonde de lui. Alors, j'attends, j'attends la sortie du chef des populaires, pour constater la tête qu'il fait, pour voir s'il va bien. J'ai envie de le voir rampé, de le voir brisé comme il doit sûrement le vouloir pour moi. Alors, adossé contre le mur, les bras croisés, ce sourire sur les lèvres, j'attends la fin de son cours, celui de notre classe à Victoria et moi étant fini depuis un moment. On avait pas du tout les mêmes horaires au final. Mais moi, contrairement à lui, j'avais l'avantage d'être dans la même classe que ma copine... Sauf quand elle ne venait pas en cours, comme c'était le cas depuis son retour de Russie. Résultat, je passais pas mal de temps avec Vic en classe, ce qui déjà, ne devait pas lui plaire, vu que je me rapprochais de sa blonde tandis que lui il s'en éloignait de plus en plus, par ma faute.

La porte de la classe en face de moi s'ouvre et mon sourire s'estompe, il faut bien que j'ai l'air innocent non ? Surtout devant ses potes qui sont aussi dans sa classe, sinon, Victoria en entendrait parlé et ça me poserait bien des ennuis. Bref, fallait que je fasse gaffe devant ses potes, mais quand on sera seul, je pourrais m lâcher.

J'avais dormis pendant toute la durée du cour, ça n'avait pas été très mouvementé parce que deux des plus gros fouteurs de troubles étaient absents. Ryan et Finn. J'ignorais ce qu'il leur arrivait à tous les deux mais plus ça allait plus ils étaient absents, et moins on entendait parler d'eux. Finn je m'en foutais royal, mais je me demandais ce qu'avait Ryan. ce qui m'avait préoccupé durant tout le cour c'était ma dernière discussion avec ma femme. On ne se parlait presque plus depuis que j'étais sortis de cellule, ça faisait bientôt un mois, mais elle m'avait retrouvé ce midi en me gueulant dessus, en m'accusant de me droguer encore alors que je faisais des efforts surhumains pour ne pas fumer deux paquets de clopes par jour ! Je ne savais pas ce qu'il lui prenait ni comment elle avait trouvé la coke dans mon casier mais ça sentait le complot. Ou alors elle devenait folle et elle voulait tellement que je commette des fautes qu'elle a planqué la drogue dans mon casier, puis elle a oublié et elle en a retrouvé en fouillant dedans. Si ça arrivait dans les séries ça pouvait aussi arriver en vrai !
Je sortais de mon cour, seul, mon sac sur le dos, un air fatigué. J'étais fatigué, et j'étais grave en manque. Mes mains tremblaient, j'avais l'air d'un zombie aussi. Je détestais cet état de manque, je ne ressemblais à rien. Je regardais l'heure et me disais que j'avais bientôt entraînement, et ensuite je me rappelais que j'avais été viré de l'équipe de foot.

- Qu'est-ce que je vais foutre maintenant ?, me demandais-je.

Je le regarde passer devant moi sans même me voir. Ok. Là, c'est même plus m'ignorer qu'il fait. Je rigole en entendant sa question. "Oh, tu parles à tes amis imaginaires ?" Je me moque de lui parce qu'au final, il est de plus en plus seul. Ok, il est toujours le chef des populaires, mais au final, c'est tout. Victoria ne lui parle quasi plus et les autres sont un peu aux abonnés absents. Puis il n'est plus non plus dans l'équipe. bref, il a plus rien. Le détruire n'est pas si difficile que ça. Petit à petit, il chutera encore et encore et il deviendra un looser, parce que je ferais en sorte que cela arrive. Je le ferais rampé devant moi et il regrettera de pas m'avoir prit au sérieux dès le début, ou plutôt de m'avoir chercher des noises et de ne pas m'avoir écouté. Il m'aurait foutu la paix, on n'en serait pas arrivé là... car au final, lui et moi, on est assez semblable, c'est pour cela qu'on se bagarre comme ça... mais si jamais on arrivait à se mettre d'accord sur une chose, alors on pourrait marché ensemble... j'en suis certain... Sauf que c'était un truc impossible. C'est tellement mieux d'être ennemi. Surtout que je dois lui faire payer ce qu'il a fait au baptême et tout le reste au final. Gynna n'avait pas à payer pour notre conflit. Mais comme on dit, c'est des dommages collatéraux et Victoria allait en être un aussi maintenant.

" Tu parles à tes amis imaginaires ? " Il n'y en avait qu'un pour me dire ça avec ce ton, de toutes façon peu importe ce que cette voix aurait dit je l'aurais reconnue tant je la détestais. Je n'avais vraiment pas besoin de ça pour le moment, j'avais été tranquille ou presque à ne pas trop le croiser pendant près d'un mois mais là il venait m'emmerder. C'était lui qui le décidait en plus, cette fois on ne pouvait pas me blâmer pour ce qu'il pourrait se passer.
Parce que oui je pourrais l'ignorer, passer comme si je n'avais rien entendu, ou comme si j'avais cru que c'était pour quelqu'un d'autre. On dit que les gens qui ignorent les autres sont les plus forts, mais ceux qui disent ça sont juste des faibles qui sont passés sous trop de coups et qui n'ont pas pu les éviter ni les rendre. Si j'ignorais Ricky je pourrais être tranquille et Victoria n'aurait pas à me reproche ça. Mais il risquerait de me suivre jusqu'à ce que je cède. Et puis je n'étais pas un lâche, je ne fuyais pas devant l'ennemis.
Je m'arrêtais de marcher et me retournais vers lui, le regard blasé.

- Nan je pensais à voix haute. Tu sais, c'est pas parce que toi tu n'as pas eu d'amis en 90 ans et donc que tu as dû t'en inventer, que c'est le cas pour tout le monde.

J'hausse un sourcil quand sa majesté se retourne enfin vers moi et daigne m'accordé un regard. Je souris toujours amusé par sa réponse. "Waw ! La  répartie de gamin ! T'es retombé en maternel au moment ou t'as cessé de prendre de la drogue ou quoi ?" Je le regarde, toujours ce sourire moqueur sur les lèvres. Si l'année passée le minable c'était moi, cette année c'était le contraire et avec ses crises de manques, il était pitoyable. Non, vraiment, il n'avait plus rien du gars de l'année passée et ça allait être de pire en pire pour lui. Du moins, je l'espérais et surtout, je m’attellerais à cela. Il allait regretter de pas m'avoir foutu la paix car même le temps de la vengeance était là pour moi. Bien que sur le coup, avec la marque encore présent des coups que Ryan m'avait donné lors de notre discussion, il pourrait penser que je me suis fais casser la gueule, alors qu'au final non, c'était juste un moyen d'avoir une emprise sur ses amis et cela allait de mieux en mieux de se côté là. "Puis franchement, tu devrais avoir honte de mentir à Victoria." Dis-je alors ironiquement car l'un comme l'autre on savait bien qu'il n'avait pas mentit à la blonde. Lui il le savait mais ignorait qui était le responsable et moi bah j'étais le responsable. Je m'écarte alors de lui pour éviter que monsieur me saute dessus, on sait jamais qu'il aurait la folle envie de me frapper... Encore.

Il me parlait de drogue, Victoria me parlait de drogue, tout le monde me parlait de drogue, alors que je faisais mon possible pour ne rien prendre du tout. Ça m'énervait de plus en plus au fil des jours, mais lui il était le plus mal placé de tous pour me parler de drogue alors qu'il la sentait à plein nez.

- Je m'abaisse juste à ton niveau. Si tu trouves que c'est digne de la maternelle tu devrais te poser des questions sur ce que tu vaux. Parce que pour moi, t'es rien de plus qu'un gamin de 5 ans coincé dans un corps d'ado. En fait, nan, t'es même pas ça. J'aurais plus d'attention pour ce gamin de trois ans que pour toi !

Il bloquait ses pensées ou quoi ? Parce que j'avais récupéré ma petite habitude de lire les pensées de certaines personnes mais lui je n'entendais rien. Et même si je doutais qu'il pense à quoi que ce soit d'intelligent, tout le monde pense toujours même quand on ne s'en rend pas compte.
Je serais le poing lorsqu'il parlait de Victoria. Comment était-il au courant qu'elle pensait que je lui avais mentis, alors que ce n'était clairement pas le cas. C'était vraiment pas le meilleur moment de ma vie en ce moment. A croire que tout le monde était sur mon dos, mais pourquoi lui il me dirait ça ? J'étais sûr et certain de ne pas être paranoïaque, et je savais pertinemment qu'il était là pour m'emmerder, comme je l'avais toujours dis à tout le monde sans que personne ne me croit. J'étais pas stupide et je compris qu'il avait quelque chose à voir avec toute cette histoire.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ? De quoi j'aurais honte ? Je ne peux pas avoir honte d'un piège que tu m'as fait. J'aurais dû m'en douter, c'était évident !

Je rigole, non vraiment. Il me fait rire avec sa répartie alors ouais, je ris au éclat, pour me foutre de sa gueule avant de soudainement arborer une expression plus sérieuse pour le regarder alors que je parlais du sujet le plus intéressant. Oh. Il a comprit? Je souris un instant encore avant de finalement hausser les épaules de  façon non-chalante. "Un piège ? Pourquoi penses-tu cela ? J'étais juste avec ta femme tout à l'heure et elle s'est confié à moi. C'est pour ça ce que je suis au courant. Franchement Stan, arrête ta parano." Je le regarde, cette lueur moqueuse brillant dans mon regard alors que je me fous clairement de sa gueule.

Il se mettait à rire aux éclats pour se rendre intéressant, ça me faisait penser aux rires diaboliques des méchants dans les films, qui ensuite redeviennent sérieux et disent " Tu es mort " et ensuite ils tuent le héros, ou du moins ils essayent. Mais en fait il était juste complètement fou, et ça n'allait pas en s'arrangeant pour son cas. Je n'avais aucune envie de parler avec lui, de le voir, de l'entendre, de sentir sa présence, ou même de me rappeler qu'il était dans le lycée. La seule chose qui me faisait rester là à l'écouter blablater en le regardant complètement sans expression à par peut-être une expression de ras-le-bol ou de je m'en fou grave quand est-ce qu'il compte s'arrêter ? Mais je serre les poings lorsqu'il parle de Vic'. D'accord toute cette situation me faisait penser qu'o se séparait de plus en plus petit à petit, mais même si j'étais pas au top de ma forme, et si j'étais le plus distant des deux, elle restait ma femme, et je l'aimais toujours.

- Je suis sûr et certain que ce n'est pas ça. Je n'ai mentis à personne, et certainement pas à elle. Je n'aurais aucun plaisir à le faire, et aucun intérêt surtout. Mais tu sais ce que disent les rumeurs ? Etant toujours à la tête du lycée je suis tout de même au courant de ce qu'il se dit sur ton nouveau trafic.

Je le regarde haussant un sourcil. "Et? C'est quoi le rapport entre mon trafic et ton problème de drogue?" Je joue au con parce que non, je n'ai pas envie de lui facilité la tâche. Puis veste amusant de jouer comme ça avec lui je trouve. Alors, ouais j'ai bien envie de l énerver.

- Oh il n'y a heureusement aucun rapport entre les deux. a part peut-être que je peux te court-circuiter.

J'allais dire que je pouvais revendre mes réserves pour que les gens n'aillent plus le voir lui, mais Victoria avait jeté toutes mes réserves.

- Les gens m'écoutent plus facilement que toi sous la menace.