Ryan ► Confrontation ?

Je fronce les sourcils en entendant sa reponse. Mais ce qui me surpri le plus, c'est pas les larmes qui se sont mise à couler le long de ses joues. Je suis totalement incrédule face à ca. J'en oublie même de me défendre pendant un instant, mais la force de ses coups me ramené vite à la réalité. Je me protège pour ne pas finir mal, je pense même pas à contre attaquer le laissant me frapper, évacuer tout ce qu'il a en lui. Enfin le laissant et me frapper, c'est vite vite dit ca, parce que je pars et j'évite aussi ses coups, du moins autant que je peu, car je ne suis pas masochiste non plus.

Une nouvelle réplique, je l'écoute, je comprends que Lulla aussi à pas mal subit, du moins je suppose que c'est d'elle qu'il me parle, il n'est pas réellement proche d'une autre fille il me semble, puis il me semble qu'elle était aussi du voyage. Mais là, il est lanière, je devrais en profiter pour le faire parler un peu plus, mais j'ai peur de ce que je pourrais apprendre, parce que pour qu'il se retrouve dans cet état... Fin que Ryan pleure comme ça... Qu'est ce qu'ils ont bien pu vivre là-bas? Je me questionne et au final, je ne lui pose plus de questions, ni ne le provoque, je lui dis juste un. "Continue. Te retient pas." Parce que j'arrive à encaisser ses coups, alors il peut continuer, évacuer le trop plein qu'il a. On parlera ensuite si il le veut bien.

Je réalise que je suis en train de le frapper et de peut-être lui faire mal, que je suis en train de m'emporter comme un fou alors que je n'ai pas de raison de m'en prendre à lui, il a peut-être commencé à chercher les coups pour que je tape à mon tour, mais c'était pas à lui de prendre à cause d'un fils de pute d'humain qui nous avait torturé et qui avait fait du mal aux personnes dont j'étais le plus proche. Je me recule de lui en baissant les bras.

- Désolée. Est-ce que ça va ? J'ai pas tapé trop fort ?

Je ne crois pas avoir posé cette question une fois dans ma vie, surtout que quand je me battais c'était pour me battre, mais là j'y étai peut-être allé fort, comparé aux petits coups qu'il avait donné. je savais qu'il se posait de plus en plus de questions, et moi qui voulais rester discret j'en avais peut-être un peu trop dit.

- Il vaudrait peut-être mieux que je tape dans les sacs plutôt que sur toi.

Je sais pas ce qu'il a pas comprit dans continue, te retiens pas... Tout en fait ? Parce qu'il se stoppe et me demande si ça va. Je baisse alors les bras et le regarde, faisant craquer ma nuque et ensuite mes épaules pour vérifier que tout est toujours ok malgré la douleur que je peux ressentir aux endroits où il a réussi à me toucher. "J'ai connu pire, mais tu pouvais continuer. T'as pas à t’inquiéter pour moi. Je vais bien." Et comme pour confirmer mes dires, je lui adresse un sourire amical avant de me remettre en position. "Parce que tu préfères frapper un sac toi ? C'est pas drôle, ça offre pas de résistance." Je plaisante un peu, mais j'essaie de le rassurer quand à mon état. J'ai certes mal sous ses coups, mais j'en ai déjà encaisser bien plus, alors non, je ne vais pas tourner de l'oeil, puis ça me fait un putain d'entrainement. "Allez viens." Dis-je avant de lui mettre un léger coup sur l'épaule. Il avait besoin d'évacuer un peu le tout et ça semblait marcher comme technique. Il allait peut-être pas parler, mais au moins, il allait déjà aller un peu mieux. "Puis je dois te prouver que je suis pas une tapette tu sais ! J'me suis quand même confier à toi à l'instant."

" T'as pas à t'inquiéter pour moi ", j'arrivais pas à croire ça, parce que je ne suis pas du genre à m'inquiéter pour les autres, mais ça me rappelais que dans les pires moments je n'avais jamais pu être là pour aider ou protéger qui que ce soit.

- Je ne comprends juste pas comment tu peux vouloir t'en prendre plein la figure alors que tu peux sentir la douleur.

Le prof' de Philo avait dit une fois que si on sentait la douleur ça nous montrait qu'on était vivant, parce que lorsqu'on est mort on ne ressent plus rien. Mais j'aurais préféré mourir plutôt que de sentir toute la torture. Les sacs n'offraient pas de résistance, j'étais alors comme un sac plein de sable qu'on torturait sur une table d'opération.
Je remis mes poings devant mon visage, sautillais un peu et repartis lui mettre quelques coups, j'essayais de me mettre dans le combat mais j'essayais surtout de ne pas penser à ce qu'il s'était passer, et pour ça j'essayais de me concentrer sur les coups à mettre, où me protéger, etc..

- Montres-moi que tu es un homme alors.

"Pour t'aider ? Tout simplement ? Tu serais pas venu ici sans moi et t'aurais pas réussi à évacuer un peu non ?" Je le regarde se remettre ensuite en position, faisant de même, reprenant un bon équilibre sur mes jambes pour ne pas risquer de tomber sous ses coups. Au final, c'était peut-être du masochisme que je faisais là, mais en même temps, ça me permettait de l'aider et de profiter de ça pour vérifier que j'ai toujours une bonne résistance si jamais je dois encore me retrouver face à son chef. Bref, je le laisse revenir à la charge. "J'pense que je serais pas un mec, j'aurais déjà craqué sous tes coups tu sais." Lui dis-je avant de finalement commencer à lui rendre des coups, bien que je fais en sorte d'être bien moins violent que lui, contrôlant ma force au final, tout comme je le faisais pendant mes entraînements en juillet et août. Bref, cette fois-ci, il allait devoir encaisser un peu des coups contrairement à avant où il était le seul à frapper. "Alors, Ryan, c'est tout ce que t'as dans le ventre ?" Lui lançais-je alors après un dernier coup pour finalement me reculer et lui laisser le loisir de riposter maintenant.

Il avait raison, sans lui je serais toujours dans mon arbre à essayer de dormir, je serais peut-être en train de cauchemarder, ou alors je serais tombé de mon arbre et je me serais réveillé en douleur. Mais alors dans ces cas là ce serait avoir encore plus mal que maintenant.

- Ouais tu as peut-être raison, c'est peut-être mieux d'être ici.

Je retournais vers lui et continuais de taper en faisant attention à ma force, j'essayais de ne pas taper trop fort parce que mon but n'était pas de lui faire mal. Je devais essayer de me contenir, au cas où les choses empireraient un jour, je préférais avoir un contrôle de moi à chaque moment. Surtout après ce qu'il s'était passé pour Finn.

- Les filles ne sont pas si faibles. Enfin elles sont plus faibles que nous, c'est pour ça qu'on est des mecs et qu'on est censé veiller sur elles. Qu'on est censé les protéger. Qu'elles ne sont pas censé souffrir alors qu'on est dans la même pièce !, plus je parlais, plus je commençais à taper un peu plus fort, et plus je me confiais sans m'en rendre compte. Parce qu'un homme, un vrai, doit pouvoir protéger les femmes qu'il aime, et je ne parle pas uniquement de l'amour pour fonder une famille hein, mais j'aurais du être là et les protéger.

Je ne me rendais même pas compte que je me confiais puisque je me concentrais sur ses coups et sur les miens, sur ma défense. Je fis semblants de mettre une droite vers son visage en espérant qu'il ait le réflexe de l'éviter comme souvent on l'a et je mis un coup de pied dans sa jambe.

Je l'écoute alors que j'évite aussi ses coups, se concentré sur les deux choses en même temps, c'est galère. Résultat, j'évite de justesse son coup de poing, mais pour son coup de pieds c'est pas la même chose. Il m'arrache d'ailleurs un grognement alors que je manque de perdre l'équilibre à cause de ça. Sauf que je ne veux pas finir au tapis, alors je me rattrape, reculant pour ensuite venir l'attaquer à mon tour. "Parce que tu te sens responsable de leur douleur ?" Lui lançais-je alors pour répondre à ce qu'il me disait. je le comprenais bien, parce que je ressentais la même chose pour Gynna, c'était la seule fille dont j'étais  réellement proche, bien qu'il y avait aussi Victoria, je suppose, je ne sais pas trop. Mais je comprenais bien qu'il se sente mal, parce que j'aurais voulu pouvoir protéger Gynna, même si j'ignore ce qu'elle a vécu là-bas. "Si tu n'es pas capable de les protéger, tu dois au moins être là pour les soutenir, pour les rassurer. Parce qu'un homme n'est pas là que pour protéger une femme ! Ne l'oublie pas ! Il doit aussi la chérir, la faire se sentir bien. Si t'as pas pu les protéger, qui aurait pu ? Te culpabiliser encore plus ne serre à rien Ryan." Sur ces mots, je lui fait un crochet du droit, visant clairement ses côtes avec plus de force que prévu, parce qu'au final, j'étais en colère contre moi-même parce que je n'étais même pas capable de faire ce que j'étais entrain de lui dire, alors comment est-ce que lui, qui avait souffert aussi, pourrait le faire ?

Après avoir mit mon coup je me reculais un peu pour éviter ses prochaines attaques et pour avoir plus d'élan pour mes propres attaques. J'entendis son grognement et le questionnais du regard en me disant que soit jamais tapé trop fort et je lui avais fait mal sans le vouloir, soit il n'aimait pas se prendre des coups.

- Je ne suis pas responsable de la douleur qu'ils nous ont infligés. Je suis responsable de ne pas avoir été assez fort pour les empêcher de toucher aux filles.

J'essayais d'éviter ses coups et grimaçais rapidement au coup de poing dans les côtes, je compris alors qu'il fallait que je mette un peu plus de défense dans mes côtes. Je sautillais toujours entre deux coups et mis un coup de poing gauche pour faire diversion au niveau de son visage et mis un coup de poing droit dans son estomac, c'était pas un gros coup, mais c'était une touche quand même, c'était un coup normal.

- Je ne suis pas la personne pour réconforter les gens. Je suis nul pour réconforter les gens. Qui voudrait le réconfort d'un type qui était là, attaché par des chaînes imbibées de verveines, qui regardait tout sans agir. tout ce que je sais faire c'est crier, menacer, mais aller défendre c'est pas mon meilleur atout, c'est visiblement pas un de mes traits de caractère. J'ai pas pu le faire pour Kylie quand Malika l'a attaquée et l'a presque tuée devant les yeux du Clan, j'ai pas pu réconforter Lullaby quand son mec est mort, j'ai pas pu aider Gynna ou Lullaby quand elles se sont faites torturer. Tout ce que je suis c'est un minable qui noie sa peine et ses regrets dans la bouteille de Vodka et de Whisky pendant des semaines et ensuite j'entasse tout en moi et passe à autre chose.

Et c'est ce que je faisais toute la journée, sauf aujourd'hui. J'en avais vraiment trop dis, mais j'en n'avais plus rien à faire. Plus je partais dans mes confidences, plus je l'attaquais plus fort et plus rapidement.

"Et tu penses que quelqu'un d'autre aurait pu?" Rétorquais presque du tac au tac. Je ne savais pas ce qu'ils avaient vécu, mais pour les mettre dans cet état là... Tout les trois, Finn, Gynna et lui, ça avait du être atroce... Pour Lullaby, je n'étais pas trop au courant, je n'étais pas particulièrement proche d'elle contrairement aux trois autres... Je me mange alors son coup dans l'estomac et serre un peu les dents, parce que c'est quand même douloureux, moins que les autres coups qu'il m'a déjà porté, mais ça reste quand même désagréable. 

La suite... L'est encore plus, je l'écoute parler, essayant d'esquiver ses coups alors qu'il frappe à nouveau de plus en plus fort sans se contrôler. J'aurais peut-être du mettre des protections à ce niveau-là... Même si je me dis que ça n'aurait pas réellement tenu longtemps et surtout, j'aurais été moins prudent. Là, je n'essaie même plus de parer ses coups, mais de les éviter, pour ne pas avoir les avant-bras démoli, broyer par lui. Mais lui dire d'arrêter, je ne le ferais pas, parce qu'il avait besoin de ça, peut importe ce que cela impliquait en conséquence pour moi, c'était ce que je voulais au final. Alors, je ne dis rien de plus, pour qu'il continue de vider son sac tout seul, pour ne pas l'interrompre encore et surtout, pour ne pas le faire arrêter.

Je continuais de taper, de m'énerver. Et cette fois je ne m'énervais pas contre les vermines humaines qui nous avaient torturé pendant des jours, je m'énervais contre moi-même qui n'avais rien su faire.

- Quel est le but d'être en Populaire, d'avoir une réputation de mec violent dès le moment où on touche à sa sex-friend, si on ne peut même pas bouger lorsque deux personnes auquel il tient sont en danger de mort ? La réputation ce n'est que du vent. et ce que les gens pensent de moi, ce que je pensais de moi, c'est n'importe quoi aussi.

Plus je frappais plus je m'avançais, plus je m'énervais et l'attirais vers les coins du ring pour qu'il ne puisse pas bouger. J'étais dans un combat alors je frappais, je me battais, comme il m'avait convaincus de le faire. Je frappais aux flancs, dans les côtes et au visage.

- Elles auraient dû compter sur moi à n'importe quel moment. Et comme toujours j'ai été l'enfant de 8 ans, le perturbateur qui est allé chercher tout le monde dans leur chambre pour faire une stupide bataille de boule de neige, et voilà que Lullaby s'est faite prendre ! Martyriser les élèves du lycée c'est une chose mais ne pas pouvoir les défendre quand il le faut s'en est une autre !