Victoria et Daniela | Premier devoir

Je ris.

- Au moins tu es franche, c'est bien.

Une fois qu'elle fut installée, je commençais à conduire pour aller jusqu'en ville.

- Je ne suis pas du genre à mentir, je ne vois pas trop l'intérêt. Il serait stupide de ma part de m'interposer en sachant que je ne ferais pas le poids. Si encore je faisais le poids contre lui j'y irais probablement, mais ce n'est pas le cas.

Il faudrait être assez stupide pour ne pas prendre ça en considération quand même. Il vaut mieux un blessé que deux.

- Hum, ouais je comprend. souriais-je.

J'arrivais en ville assez vite, restait plus qu'à trouver une place de parking mais ça n'allait pas être trop difficile, il n'y avait pas beaucoup de places prises devant le café, alors je me garais devant.

- Tu sais déjà ce que tu vas prendre ou pas ?, demandais-je en sortant de la voiture et refermais la portière derrière moi.

- Non, pas encore et toi ?

Je sortis également de la voiture et la verrouillée ensuite, puis on entra dans le café.

- Sûrement quelque chose avec du chocolat.

- Je vais me prendre un cappuccino. Ca fait un moment que je n'en n'ai pas bu, quel dommage c'est délicieux pourtant. Penses-tu que l'on sera de retour pour le dîner, ou alors on dînera dehors ?

Ca faisait longtemps que je n'avais pas été chasser, du au fait que mon père dirigeait une banque de sang depuis des années, je n'avais jamais eut à réellement chasser pour me nourrir.

- Moi un chocolat je pense. Je ne sais pas du tout, mais dîner dehors ne me dérangerait pas.

On s'approcha du comptoir pour commander nos boissons.

- Un chocolat chaud avec supplément chantilly s'il-vous-plait.

Dommage que je n'étais pas humaine pour bien savourer cette saveur exquise.

Dîner dehors ne la dérangerait pas, j'esquissais un sourire et lui demandais alors :

- Tu en as déjà marre des repas du campus ?, lui dis-je en sous-entendant bien sûr que les repas étaient les poches de sang ; entourés d'humains il serait mal avisé de ma part de dire directement " poches de sang ". Pour ma part je prendrais un cappuccino s'il vous plait. Un grand.

- Ce n'est pas que j'en ai marre, c'est juste qu'on s'en lasse un peu vite et que ça fait toujours du bien de manger dehors.

On allait s'installer à une table en attendant nos boissons.

- Au moins avec la nourriture déjà dans notre plateau on n'a pas besoin d'aller chasser et de tuer .. d'innocentes créatures.

J'avais émis une hésitation sur comment qualifier les humains sans que cela ne paraisse trop étrange et sans que ça n'en dise trop non plus. Je n'étais pas paranoïaque, loin de là, je ne partais jamais du principe qu'une personne dans la rue puisse être un chasseur de créatures surnaturelles, ou qu'il y en a au moins un dans chaque ville, mais je savais qu'il y avait toujours des gens pour entendre sans le vouloir les conversations des autres et je ne voulais rien risquer. Déjà que les humains ne pouvaient pas accéder à notre université, ils ne pouvaient même pas la voir.