• Victoria Kyle : Ma fugue. •

1950...

Cher Journal,

     Père a investi dans une nouveauté : les pochettes de sang. Il en parle très joyeusement, et il prévois de nous en ramener. Il dit que ce sera mieux que de tuer des innocents. Je suis de son avis. Tuer des gens ne me plait pas tant que ça, même si, quand je mange, je ne fais pas attention. Père nous a dit de faire attention avec ces pochettes, il ne faut pas les gaspiller. Je suis pressée qu'elles arrivent pour voir à quoi elles ressembles !

     Mon père rentra dans la maison avec une caisse.

- C'est ça ?
- Bien sur que ça l'est Victoria, me dit Gynna. Pourquoi ton père se baladerait avec une grosse caisse comme ça ?
- J'en sais rien moi, pour le plaisir. Gynna si je le savais je ne demanderais pas !
- Stop les filles. Vous sentez bien l'odeur non.

     Il posa la caisse et nous nous mettions, Gynna et Moi, au dessus.

- Il y en a plein !
- Ça va être festin cette semaine.
- Par laquelle on commence?
- Toutes.
- Pas touche les filles. Ne vous avisez pas d'y toucher.

     Deux jours plus tard, ma famille étant sortie, les poches étant là, dans un placard, sous des manteau et toujours dans la caisse. L'odeur m'attira. J'ouvris le placard et pris une poche de sang que je savourais. Mais j'en voulue une autre, puis une autre, et encore une. Je bus toute la caisse.

- Oh non..., dis-je le visage et les mains couverts de sang. Qu'est-ce que j'ai fais ?

     La porte s'ouvrit. Ils rentraient. Je partis en courant dans la salle de bain où je me débarbouillais et me lavais les mains. Je sortis par le fenêtre rentrais après eux en faisant croire que j'étais sortie moi aussi.
     Une semaine plus tard, mon père découvrit ce qui m'arrivait.

- Pourquoi ne nous en as-tu pas parler ? Nous t'aurions aidée, et nous t'aurions sortie de ce pétrin.
- Parce que je ne voulais pas que vous vous en mêliez. J'ai mangé en surdose. Et alors?
- Tu te fiches totalement de ce que nous te disons en plus !
- Oui, car je ne vois pas pourquoi je m'arrêterais. Je ne tue personne alors c'est bon. Ce n'est pas un drame. Lâchez moi.

     Je me levais du canapé et partis dans ma chambre, où je bus une poche qui était cachée sous mon lit.
     Une semaine était passée, ils m'aidaient tant qu'ils pouvaient mais j'en avait marre. Le soir j'ouvris ma fenêtre et partis comme une voleuse. J'en avais marre que l'on me dise comment me nourrir. Ils voulaient m'imposer des limites? Ils pouvaient me dire au revoir ! Je ne serais plus cette petite fille qui obéis au doigt et à l’œil de son père. Ce serait fini !


1951...


     6 mois que je m'étais enfuie. Je vivais la belle vie en Alaska ! Je profitais de ma vie de vampire. Je mangeais de tout, des noirs, des blancs, des blonds, des bruns, des roux, des Anglais, des Français, des pauvres et des riches. Plus personne ne me contrôlait à part moi. J'étais la seule maîtresse de mon destin. Plus personne ne me manquais et je ne manquais de rien. Je ne me sentais pas seule. Comment aurais-je pu me sentir seule ? J'avais tant de garçons à mes pieds, hypnotisés seulement pour ne pas qu'ils révèlent mon secret, mais ils étaient tous "amoureux" de moi. Oui, ma vie était parfaite.

- Ah ah, non, laisses moi tranquille, dis-je en essayant de sortir de mon lit, mais mon amant ne me laissait pas.

     Qu'il était mignon celui-là, charmeur, et mignon, parfait quoi ! Et surtout, il était délicieux ! Il comptait m'épouser, comme tous les autres d'ailleurs.

- Mademoiselle Kyle, veuillez rester dans ce lit, je n'attends que vous. Buvez moi, je vous en pris, faites vous plaisir. Ça me ferais une telle joie.
- C'est si gentiment demandé Charles.

     Je transforma mon visage et le bus.
     Toute ma nouvelle vie se résumait à ça. Je ne faisais que ça. Non, je ne couchais pas avec eux, je ne faisais que les boire. Je ne suis pas une souillon ! J'étais une femme de la haute société qui s'amusait avec les hommes.

1 mois plus tard...

     Je m'ennuis tellement de ma vie ! Mes proches commencent à me manquer, et ces garçons m'ennuient. J'aimerais rentrer chez moi, parler avec des gens que je connais. Seulement, m'accepteront-ils ? Je n'en sais vraiment rien. Le sang ne me fais plus ce même effet, je ne reçois plus ce besoin de boire.
     C'est décidé, je rentre !
     Une semaine plus tard, j'arrivais enfin chez moi. Mon père m'ouvris. Il ne montra aucunes émotions quelconque à ma vue. Il me considéra. Puis il me gifla.

- Ok, celle là je l'ai méritée, dis-je en me massant la joue.
- Comment oses-tu revenir après t'être enfuie? J'imagine que c'est toi qui es la cause de tous ces assassinas.
- Effectivement. J'ai savouré ma liberté. Mais j'en ai marre, je veux revenir.
- Pourquoi? As-tu toujours ce problème ?
- Nan, je ne l'ai plus, je m'en suis lassée.
- Regardez cette petite sotte qui se croie au dessus de tous ! Rentres, dépêches toi !

     Au bout de quelques semaines il se remit à se comporter comme avant avec moi, et moi je me comportais comme avant aussi. Ma vie était redevenue normale et saine.