Victoria & Finn | Des retrouvailles ... Explosives ?

Des retrouvailles ... Explosives ? Victoria & Finn

Une fois qu'on a pu manger, après une si longue route, je décidais de me retirer un peu. Je ne pouvais pas m'en empêcher, je devais appeler l'hôpital. Je devais être sûre que tout allait bien, que tout se passait correctement, et que mon assistante gérait proprement. Mais Stan voulait que j'oublie l'hôpital ce weekend, alors je m'éclipsais pour pas qu'il ne me voit au téléphone.
La cour était trop bondée, je ne voulais pas être auprès du reste des gens ici. Alors je partais dans la forêt, mais restais tout de même proche de la cour. Je m'écartais légèrement du sentier. Bien sûr, nous étions dans un coin perdu de Portland, Maine ! Alors le réseau était mauvais.
Une fois mon appel terminé, un peu trop rapidement car ça coupait tout le temps.

- Foutu forêt ! Foutu Maine ! Foutu weekend !, me plaignais-je.

Codes par Pucky

Codes:

Je n'étais toujours pas entré à l'intérieur. Je ne saurais dire pourquoi je prends aussi longtemps à me décider à rentrer. Peut-etre que je n'avais pas envie de voir ces salles aux souvenirs peu sympathiques ? Ces endroits où j'ai passé plus de temps à me battre qu'à suivre les cours ? En plus, maintenant que j'avais vu Mary je pouvais partir non ? J'avais vu la seule personne que j'avais eu envie de voir. Mais elle restait tout le week-end, alors moi aussi.
Juste après l'avoir laissé au terrain de basket, je me rendis dans les bois. La où je croiserais le moins de monde possible. Je marche en envoyant un texto à ma femme qui ne veut pas partir pour manque de réseau. J'essaye encore une fois quand j'entends la voix la plus horrible du monde et celle que j'aurais reconnu entre mille : la voix de Victoria. J'aurais pu partir et rebrousser chemin avant qu'elle ne me voit, mais sa présence fait ressortir mes vieux démons. Je ne peux donc m'empêcher de lui parler

-Evidemment que tu es venus. J'aurais pu mettre ma main ai feu

J'avais changé depuis ma sortie de Lycée. Peut-être pas énormément, mais quand même. Je cherchais moins la merde avec les gens, et ne répondait plus systématiquement avec arrogance lorsqu'on m'énervait. J'avais appris à ignorer les provocations. Grâce à ma femme notamment. Mais revenir ici et surtout revoir Victoria, ça faisait remonter mes vieux démons. Il m'était donc impossible de passe mon chemin sans lui répondre. C'est incroyable comment cette femme pouvait attiser la haine.

-Et bien visiblement Dieu n'a pas eu envie d'exhausser tes prières. Et je le comprends. Qui voudrait faire plaisir à quelqu'un comme toi ?

Si ma femme m'entendait, elle lèverait les yeux au ciel et me dirait déjà de me calmer. Mais impossible. J'étais déjà en train de me rabaisser à son niveau comme à l'époque.

-Parce que ça te fais plaisir de me voir à nouveau sur ton chemin ?

J'ai du mal à croire qu'elle puisse être contente de me voir. Elle me détestait plus que n'importe qui et c'était réciproque. Je l'avais haïs comme je n'avais jamais haïs personne. Et je ne sais même plus comment cette guéguerre avait commencé. C'est comme si ça avait toujours été comme ça. Comme si on était destiné à se détester. On a jamais pu se voir en peinture et même des années après, la haine que je ressentais envers elle n'était pas partie. En revanche, le fait qu'elle me parle normalement et me pose une question m'étonne. Pas de remarque cinglante ? Pas de moquerie ? Étonnant.

-Ouais c'est ça du basket. J'en ai fait une carrière pro. Maintenant je suis coach.

Et pourquoi moi je lui réponds ?

-Mais je doute que ça t'intéresse vraiment. Tu serais devenue polie avec le temps ?

-Qu'est ce que tu viens faire ici alors si tu n'avais pas envie de revenir ?

Ce week-end aurait été plus beau si je n'avais pas eu à la croiser. En plus, mis à part les autres débiles qui constituaient leur groupe de sois disant populaire, elle n'avait pas plus d'ami que toi. Les élèves étaient parfois sympa avec elle juste pour ne pas se faire lyncher. Ses vrais amis pouvaient sûrement se compter sur les doigts d'une main.

-Et tu t'es pas crevé les yeux en me voyant à la télé ? Étonnant.

Je laisse échapper un petit rire sarcastique, mais ce qu'elle dit ensuite me fait froncer les sourcils.

-La fausse lettre ?