Stan et Andrew

- Non.

- Dommage, ça aurait été encore plus plaisant de te le détruire alors. c'est pas grave.

Je ne lisais pas, mais je regardais si le livre appartenait à la bibliothèque.

- Cool.

Je cherchais mon briquet dans mes poches avant avec ma main gauche puis dans mes poches arrières, je savais que j'en avis un quelque part, mais je ne savais pas dans quelle poche. Heureusement qu'ils ne nous fouillaient pas tous les jours puisque les briquets étaient interdits ici, ce qui était plutôt logique puisqu'un vampire prenait vite feu ; tout comme les livres. Je trouvais mon briquet, tenais le livre fermement mais le bras tendu le plus loin possible de mon corps et brûlais le livre en direction d'Andrew.

Je le regardais faire, m'en foutant complètement.

Je regardais ce drogué n'avoir aucune réaction à quoi que ce soit. Il s'en fichait même de brûler vivant. Enfin " vivant " on se comprenait. D'accord mourir une deuxième fois ça ne faisait pas peur à tout le monde, mais lui n'avait aucune réaction. On était descendus si bas de l'échelle de la peur ? Les gens nous croyaient vraiment incapables de faire brûler un élève vivant ?
Deux choses me venaient en tête. La première était de faire tomber le livre sur lui afin de le voir brûler, et de filmer la scène afin de l'envoyer au journal du lycée, ce dernier le publierait ensuite sur leur site et donc les élèves verraient qu'on ne rigole pas. La seconde était qu'Andrew était un pote de Victoria, qui était ma femme, avec qui je venais de me rabibocher. Nan je ne devais plus laisser ça altérer mon jugement et mes choix, si elle n'était pas contente de mon comportement face à ses amis elle n'avait qu'à quitter le lycée et aller en FAC comme tout le monde ! Je regardais Andrew en souriant en coin et laissais tomber le livre enflammé sur lui au niveau de son abdomen puis sortais mon téléphone afin de filmer.

Je le regardais bizarrement puis poussais le livre.

- Tu croyais vraiment que j'allais te laisser me le mettre sans bouger ? T'as vraiment des soucis en fait.

- Le seul soucis que j'ai pour le moment c'est toi. Toi et ton insolence qui devrait être inexistante et qui va devenir inexistante. Peut-être pas immédiatement, mais rapidement quand même. J'en suis persuadé.

Rome ne s'était peut-être pas fait en un jour, mais la terreur se répandait vite.

- Ne pas se laisser faire par toi ne veut pas dire être insolent, tu es peut être le roi du monde ici mais tu ne l'es certainement pas en dehors alors tu ferais mieux de trouver un moyen d'exister dehors plutôt que vouloir exister dans un lycée que tu vas finir par quitter bientôt.

- Si j'avais eu un dollars à chaque fois qu'on m'avait dit ce genre de chose, la comparaison entre le lycée et en dehors, je serais millionnaire. Mais moi je vis dans le moment présent, et pour le moment je suis au lycée. Et ce n'est pas parce que je partirais un jour que je vais m'arrêter d'emmerder le monde et de botter le cul des insolents dans ton genre.

Et puis si je ne me trompais pas, son terme " être le roi du monde ici " était paradoxale. Waw un mot savant !