Les souvenirs sont la clé de notre future, moi c'est juste le fond où je me trouve. ft. RYAN

Un mois passé que j'évite à nouveau les gens. La soirée d'Halloween m'a trop dégoûté pour que je m'approche des autres. Gynna et Stan sont venu me voir pour savoir ce que j'avais et j'avais donc tout dit. Chaque nuit que je passe depuis notre retour c'est pareil, c'est le même cauchemar. Quand j’ouvre la porte de ma chambre c’est lui que je vois. Il va me tuer. J’essaye de l’esquiver mais il me rattrape en deux enjambés. Il me bouscule et prend mon menton entre ses doigts, pour me forcer à le regarder. « Tu ne vaux rien. » Je ne sais pas ce qu’il veut comme réponse. Alors je me tais, je ne dis rien. Je hoche la tête. Je dis oui. Et il continue. Il répète, encore, encore, encore. Jusqu'à ce que je me mette à pleurer. Puis il me lâche et s’écarte de moi, je me laisse tomber parterre. Son poing s’abat sur mon visage avant que je n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit. De toute façon je suis trop embrouillé, trop minable, trop moins que rien pour réagir. Je ne lutte pas. Je le veux pourtant, mais je ne le fais pas ... Je ne lutte jamais dans ce maudit cauchemar. Je le laisse me battre jusqu'à ce que je me réveille en hurlant. Je soupire et me lève du lit, Alice dort encore. Tant mieux, pas envie de lui parler ou de l'entendre celle-là. Je prend ma veste en cuir et sort de ma chambre. Je voulais aller vers les sous terrains mais mes yeux fixe la fenêtre de Ryan. C'est con mais j'ai besoin de le voir ... Je prend donc cette direction avant d'arrivé devant sa porte. Je reste quelques minutes devant, me demandant si je dois réellement venir le voir, peut-être qu'il est avec une fille et vu mon moral, je pense pas être assez forte ce soir pour supporté cette vue ... Mais je toc quand même.

Depuis notre retour je me renfermais sur moi-même, je faisais tout pour ne rien montrer à personne, je n'avais parlé de rien à mes amis, à personne, j'avais essayé d'enfouir tout ça comme je le faisais pour tout. A quoi bon ressasser ce qu'il s'était passer ? Ca n'arrangerait pas la situation, ça n'effacerait pas ce qu'il s'est passé. Il m'était impossible de dormir depuis que j'étais revenu du pays de communistes. A chaque fois que je fermais l’œil je revoyais l'état dans lequel il m'avait mit et l'état dans lequel il avait mit tous les autres. J'entendais les cris de douleurs aussi alors je portais des écouteurs. Mais à ne pas dormir j'avais l'impression de devenir dingue. Je m'endormais en cour encore plus souvent et plus facilement que la normale. Je passais mon temps à boire aussi lorsque j'étais seul.
Ce soir je suis sous ma couette, tout le monde est dans la chambre et dort à point fermé sauf moi qui fixe le lit du dessus, celui de Stan. J'ai tellement compté les lattes de ce lit que je pourrais le faire les yeux fermés et savoir où sont positionnées exactement chaque planche en bois. Même quand j'étais avec une fille j'étais pas très performant parce que j'arrivais pas à me concentrer correctement. J'entendis toquer, je tournais la tête et me levais en me disant que c'était soit Victoria, soi Rebekah. Ils me faisaient rire avec leurs couples en cartons ces quatre-là ! Mon pyjama n'était un pantalon de pyjama, je n'avais rien sur le dos. J'ouvris et vis Lullaby, à qui je n'avais pas adressé la parole depuis notre retour. Elle avait l'air super fatiguée et je ne devais pas être mieux.

- Salut, dis-je en tenant toujours la porte.

Mes yeux fixe la porte avant qu'elle s'ouvre, laissant la vue au corps de Ryan, torse nu. Mais rien, aucuns effets alors que j'aurais du sourire et avoir envie de lui. Je baisse timidement la tête. "Excuse-moi si je te dérange ... J'avais ..." Je mords ma lèvre pour ne pas fondre à nouveau en larme "Je n'arrivais pas à dormir et je ... Je me suis dis que ça ne te dérangerais pas si ... Si je venais dormir avec toi." Connerie, n'est-ce pas ? Il pourrait même m'envoyer chier. J'irais alors me balader pour ne pas dormir, quitte à me fatigué a mort. Mais je ne pouvais pas fermer les yeux ... J'entendais son rire, je vois encore la façon dont il a utiliser Finn, Lucas ... Sa mort affreuse ... J'aurais du le tuer mais je n'ai pas pu, si Damien avait été là, il n'aurait pas hésiter une seule seconde ... Mais moi je n'ai pas pu ... "J'aurais pas du, tu dois avoir de la compagnie, bien meilleure qu'une pauvre vampire totalement perdue ..." Je recule doucement.

Je la regardais, ça aurait dû me faire plaisir de la voir, j'aurais dû être soulagé de la voir en vie alors que d'autres n'avaient pas eu cette chance. Mais en réalité je restais complètement neutre, aucune réaction, aucun sentiment, comme si ils s'étaient éteints en moi mais que j'avais toujours quelque part une humanité. C'était différent de lorsque l'on éteignait notre humanité volontairement.

- Nan.. Nan tu peux rentrer. Les garçons dorment, et moi.. Moi j'en sais rien. Je compte les lattes du lit de Stan, les planches de parquet. Il n'y a aucune fille dans la chambre, tu n'as pas à t'inquiéter de ça. Enfin, si tu t'en préoccupais bien sûr.

Il me dit que je peux rester, continuant sur le fait qu'il compte les lattes du lit de Stan et même les planches de parquet. Il est dans le même état que moi en gros. Pourtant, à la soirée d'Halloween, il avait l'air d'être heureux, d'aller bien avec cette ... Je retiens vite ma pensé quand qu'il me sort qu'il n'y a aucune fille dans sa chambre, que je ne dois pas à m'inquiéter de ça. M'ouais, enfin ... Il fait ce qu'il veux, c'est pas ma vie et c'est pas mon mec ... J'entre docilement dans la chambre et le fixe "Merci ... J'arrive pas à ... à dormir seule." Oui j'ai encore la trouille de voir ce malade débarquer et me faire subir à nouveau ce qu'il m'a fait subir. J'oublis un instant que Ryan lit toujours dans les pensés et durant ce bref instant, je me repasse les images où j'étais seule avec ce monstre. Mais je me reprend vite, le regardant, espérant sincèrement qu'il n'ai rien vu.

J'entendais ses pensées mais je n'y faisais même pas attention, j'entendais mais c'était comme un bruit de fond, je n'avais pas envie d'écouter ni d'en prendre compte. Je me décalais juste de la porte pour la faire entrer. Je m'en fichais de réveiller les autres ou pas très honnêtement, si ils n'étaient pas contents c'était la même chose. De toutes façons, à ce que j'avais compris il n'y avait que Sanders qui allait bien.

- J'arrive pas à dormir tout court, alors t'en fais pas.

Une fois à l’intérieur, je vois effectivement les garçons endormit et là je me demande si c'est une bonne idée. Si jamais, par un énorme miracle, j'arrive à m'endormir, demain matin, j'ai peur du réveil ... Je sais que Sanders est plutôt casse bonbon sur la taquinerie ... Oh et puis merde. Je vais m'asseoir sur son lit et le fixe. "Comme moi quoi ..."

J'entendais ses pensées et souris lorsqu'elle pensa à Sanders.

- Le matin ces trois gros lards dorment. Ou alors ils sont pas d'humeur à blaguer. T'en fais pas pour eux.

Je souris doucement "Je me méfie avec Sanders. Et tu sais que j'ai raison." Je le fixe.

J'eu un léger rire.

- Oui il est très vicieux.