Overdose | Victoria, Stan & Ricky

Ça faisait une semaine et demie que Stan et moi étions en break, par ma décision mais à cause de son comportement. J'avais vraiment fais tout mon possible pour l'embêter et l'empêcher de se droguer. Déjà, tous les jours dès qu'il sortait de sa chambre j'y entrais et fouillais dans toutes ses réserves pour qu'il n'en n'ait plus, et visiblement il m'avait remarquée puisqu'il n'y mettait plus rien. Ensuite j'avais été voir son coach pour qu'il lui fasse comprendre qu'il devait arrêter. Je parlais très peu à Stan, et ça me donnait encore plus envie de passer du temps avec lui, d'être dans ses bras. Mais je savais que si je l'aidais ainsi, à ma manière, il arrêterait peut-être plus facilement, ou plus rapidement.
Mais presque deux semaines ça fait vraiment très long, et j'avais du mal à tenir. Alors j'avais décidé que je passerais un petit moment avec lui, parce qu'il restait mon mari, et avant tout je voulais son bonheur malgré mes méthodes difficiles. Lorsque je rentrais dans la chambre je le vis allongé par terre, je paniquais alors et courrais jusqu'à lui en le prenant dans mes bras, à genoux par terre.

- Stan ! Nan, réveilles-toi. Stan !

Je lui mettais de petites claques sur les joues, j'écoutais sa respiration et son coeur, alors que le mien battit la chamade. J'avais soudainement peur de ce qu'il pouvait lui arriver. Il ne se réveillait pas, il était inerte dans mes bras, ne bougeait pas, ne réagissait pas. J'ignorais ce qu'il s'était passé, jusqu'à ce que je vois sur son lit des seringues et de la poudre, il sentait énormément la drogue, mais vu le paquet de drogue que je voyais je devinais qu'il avait atteint l'overdose.

- Réveilles-toi !! Stan je t'en pris ! Réveilles-toi !! Aidez-moi !!!

J'en avais marre de cette situation avec Victoria. Je voyais mes réserves descendre alors que son odeur était dans la chambre alors je les cachais dans mon casier, mais là aussi elles disparaissaient, puis mon casier dans les vestiaires, pareil, alors je les cachais dans la maison hantée, c'était plus sûr. Et voilà qu'à chaque entraînement mon coach voulait me " faire cracher mes poumons " pour qu'il ne me dise pas directement " Je veux te parler de ton problème avec la drogue ". Et voilà que j'étais suspendus de mon équipe à cause de la drogue et de mes notes. Je savais que c'était du sérieux cette histoire d'avoir la moyenne partout pour rester dans l'équipe de football, et OK j'avais pas trop fais d'efforts de ce côté là, comme d'habitude, mais à chaque fois mon coach m'avait sauvé la mise. Mais il se servait de ça aussi pour me virer à cause de la drogue parce qu'il était contre, même si la plupart des gars de l'équipe se droguaient, c'étaient pas des stéroïdes pour les vampires, sauf dans le cas où on était accroc comme je l'étais.
J'étais dans ma chambre, allongé dans mon lit en train de lire un magasine PlayBoy, avec ma jambe qui tremblait et j'avais énormément de mal à me concentrer sur ces filles bandantes. Je pensais uniquement à Victoria, ses derniers mots, pus à mon coach qui venait de me suspendre pour une durée indéterminée. Ca me faisait vachement chier toute cette histoire. J'avais aucune envie de m'arrêter de me droguer parce que j'aimais ça. J'aimais le goût, la sensation, le bien-être que je ressentais. J'en avais marre de penser à tout ça alors je rangeais mon magasine sous mon oreiller et décidais de me sentir mieux, alors je me fis un rail, puis un second, et comme je ne me sentais pas mieux, je pris la totale. Je pris plusieurs rails de cocaïne, des seringues d'héroïne et de l'extasie en plusieurs quantité, plus quelques bedos, j'étais complètement pété, et comme ça m'éclatais d'être dans cet état, je continuais. Jusqu'à ce que je ne sente plus rien et que je m'évanouisse après avoir toussé et saigné du nez sans savoir pourquoi, mon coeur battait de moins en moins fort et j'avais du mal à respirer. Puis plus rien.

Avec Gynna, ça allait un peu mieux, du moins, c'est l'impression que j'avais, j'espérais avoir réussi à lui faire comprendre que je tenais réellement à elle, même si je me comportais comme un con avec elle... J'espérais qu'à la longue, elle saurait me pardonner, passer l'éponge sur ce que j'avais fait le jour du baptême même si au final, elle pourrait toujours me le reprocher... J'étais posé dans ma chambre, à jouer à la ps, quand j'entendis la voix de Victoria venir d'un peu plus loin. Je stoppe mon jeu et me lève, sortant de ma chambre pour trouver l'origine de son cri, qui est sans aucun doute dans la chambre de Stan. Je franchis la porte.

"Il se passe quoi ?"

Puis, je vois le corps de Stan allongé par terre et vient m'accroupir à côté de lui.

"Il a fait quoi encore ?"

Question débile alors que j'ai bien remarqué l'odeur de drogue en entrant dans la chambre. c'était une odeur qui m'était devenu familière maintenant vu que je traînais là dedans aussi, mais bien entendu, sans consommer, je faisais qu'en procurer aux gens. Mais Stan était pas un de mes clients.

"Le conduire à l'infirmerie est un mauvais plan. On fait quoi?"

Parce que oui, si on le mettait à l'infirmerie, on allait avoir des emmerdes, enfin, surtout moi vu que je planquais quand même de la drogue dans le faux plafond de ma chambre... Alors j'avais pas intérêt à ce qu'il y ai des fouilles par la faute de cet idiot si on le conduisait à l'infirmerie. Puis même si on le conduisait là-bas, il aurait sûrement des emmerdes, bien que dans un sens, je kifferais qu'il se fasse virer du lycée...

Je tournais la tête vers Ricky en passant mes mains sur le crane de Stan.

- Je ne sais pas.. il a .. enfin il est.. il ne réagit pas.

Je ne savais pas quoi faire. L'emmener à l'infirmerie ne servirait peut-être à rien, il allai guérir, mais je ne savais pas au bout de combien de temps. Je faisais des études de médecine la plupart du temps, chaque jours, et pourtant je ne savais pas quoi faire maintenant. Je n'arrivais pas à réfléchir, tout ce que je savais c'était que Stan était inconscient dans mes bras.

- C'est de ma faute.. J'aurais pas dû lui faire ça.

Ricky avait raison, l'emmener à l'infirmerie c'était une mauvaise idée. Mais comment on pourrait l'aider si ce n'était pas à l'infirmerie. J'avais trop de pour et de contre dans la tête. Si il sortait de l'infirmerie il recommencerait à se droguer, et il referait certainement d'autres overdoses. Il me fallait un endroit où je pourras le sevrer. Je regardais Ricky, avec quelques larmes.

- On doit l'emmener en cellule.

Je la regarde, restant silencieux un moment, réfléchissant à ce qu'elle vient de me dire. Une cellule ? C'est une idée pour l'empêcher de recommencer ça non ? Mais d'abord, il faudrait d'abord le sortir de cet état. Ok, il va survivre, c'est un vampire, mais le mieux c'est de ne pas le laisser mort trop longtemps non plus... ça m'énerve de devoir l'aider, mais j'ai besoin de Vic et si je me bouge pas, j'aurais plus moyen de faire chier Stan.

"D'accord,moi toi, va à l'infirmerie, prendre une dose d'adrénaline pour qu'on fasse repartir son coeur plus rapidement et des poches de sang, moi je vais le porter jusqu'à une cellule d'isolement. Et pitié, te fait pas remarqué sinon, on aura tout les trois des emmerdes."

Je la regarde, calmement, réfléchissant à ce que je faisais... J'étais en train d'aider Stan quoi... Mon ennemi... merde, j'avais l'impression d'être tomber bien bas là... Pourquoi je suis pas simplement resté enfermé dans ma chambre à faire celui qui n'a rien entendu ?

Heureusement que Ricky était arrivé, et qu'il m'avait dit de faire ça. J'aurais certainement passé plus de temps à pleurer en attendant que Stan se réveille plutôt que de me bouger. Avoir à nouveau des sentiments et des émotions c'est vraiment chiant ! Je me sentais bien mieux lorsque mes émotions étaient éteintes, mais depuis les vacances ce n'était plus ça, elles me submergeaient au moindre truc. Je regardais Ricky en hochant la tête, je reniflais un coup, ce qui n'était pas du tout élégant et très répugnant selon moi, puis je me levais, en faisant attention à ce que la tête de Stan ne retombe pas trop fortement.

- T'en fais pas pour le sang, j'en ai une réserve dans ma chambre. Quand à l'infirmerie, vu que j'y travaille quelques jours par semaines, je sais où trouver ce qu'il faut, et rapidement. Merci beaucoup de m'aider, et de l'aider lui surtout. Il a tord à ton sujet, t'es pas comme ce qu'il prétend savoir sur toi. Ou alors tu ne l'es plus en tout cas.

Je regardais Stan et filais dans ma chambre prendre une poche de sang dans notre réserve, et partis à l'infirmerie.

Je l'écoute, sans dire un mot. Un peu surpris qu'elle me dise tout ça d'un coup, surtout après le scandale que j'avais fait au baptême... Au moins, elle croyait en moi en quelque sorte...

"Merci..."

C'est tout ce que je trouve à dire avant qu'elle ne parte pour faire ce que je lui ai demandé. Une fois qu'elle est dehors, je regarde Stan et soupire.

"Tu me fais chier même mort toi..."

Je le prends alors dans mes bras, comme on porterait une jeune marié. J'aurais eu du mal à le hisser sur mon dos tout seul. j'aurais peut-être du demandé à Vic de m'aider pour ça, mais bon, là il était trop tard... Alors, je me diriges vers les cellules en maudissant encore plus le chef des populaires.

Je me dirigeais dans les couloirs en effaçant mes larmes et en affichant un joli sourire, le plus faux que je pouvais faire, mais j'étais tellement habitué à ce jeu là que mes sourires étaient parfaitement croyables, vu le nombre d'heures que j'avais passé dans ma vie pour toujours avoir un sourire de circonstance, les sourires de façade c'était de la rigolade. Je n'avançais pas trop vite lorsqu'il y avait quelqu'un, et j'arrivais dans l'infirmerie comme si c'était normal que je m'y rende. Je refermais la porte derrière moi, et je regardais si il y avait quelqu'un, mais en dehors d'un élève qui guérissait d'une jambe cassée, il n'y avait personne, même pas l'infirmière. Je partis donc dans l'armoire où elle gardait les seringues d'adrénaline et en pris deux. Le type me regardais, je lui fis signe de se taire et partis, la poche de sang cachée sous mon T-shirt, et j'y rangeais aussi les seringues. Je ressortais de là, aussi normalement que possible et partis dans les souterrains en faisant en sorte de ne croiser aucun prof ou aucun surveillant.

- Je les ai !, dis-je en me pressant beaucoup plus dans les souterrain, arrivant dans les cellules en courant.

Je venais de déposer Stan dans la cellule quand elle entra à son tour. Je me redresse et la regarde tendant la main vers elle.

"Passe moi l'adrénaline."

Je sortais la poche de sang de dessous mon T-shirt et ensuite les seringues et les lui passaient. Je m'agenouillais devant Stan, gardant la poche de sang, je l'ouvrais et lui faisais boire en redressant un peu sa tête. Je savais qu'il finirait par se réveiller, c'était sûr et certain, mais je m'en voulais de cette situation, si il avait fait une overdose c'était certainement à cause de moi. Comment pouvait-il rester avec moi après tous les problèmes que je lui apportais ?!